A quoi peut servir le Mobile Learning dans le champ de la formation linguistique ?
Laurent Hayat : Les apports du mobile learning dans une formation linguistique sont d’ores et déjà multiples. Ils relaient les avancées technologiques et les nouvelles habitudes de vie. Apprendre une langue, c’est long : la seule manière qui vaille, c’est de pratiquer régulièrement et en continu. D’où l’intérêt du mobile learning, nettement moins coûteux qu’une immersion à Londres ou San Francisco (même si celle-ci peut se révéler indispensable dans certains cas) ! Le mobile learning permet en effet de pratiquer n’importe où n’importe quand dans un continuum interconnecté. Il apporte par ailleurs la bonne information au bon moment, et pas seulement sous la seule forme e-learning : si j’ai besoin d’aide dans le cadre d’une réunion imprévue en anglais, Telelangue m’offrira de préparer ma présentation avec des outils online, de la répéter par des exercices sur mesure et de m’entraîner rapidement par téléphone avec un professeur. Réponse au besoin du moment, donc, et mise en pratique on-the-job, pour une plus grande efficacité (90% de ce que nous apprenons proviennent de l’expérience et de l’échange).
Le Mobile Learning n’est donc pas un gadget ?
Laurent Hayat : Pour Telelangue, le mobile learning n’est pas un gadget ni un substitut à la formation « traditionnelle ». Il a son rôle à jouer dans le parcours Blended learning linguistique. Notre application mobile prolonge ainsi le programme e-learning par une déclinaison sur tablette et smartphone (Apple et Android), avec bien entendu une adaptation des contenus aux apprentissages mobiles. Les activités et les exercices sont plus courts, présentés dans une configuration « responsive design », avec pour double objectif d’ancrer les connaissances, via des exercices de grammaire, de vocabulaire, de compréhension orale et écrite et de mémorisation, et de mettre en pratique en situation de travail. Pour renforcer l’engagement des apprenants, nous envoyons aussi quotidiennement des mini-leçons ludiques, bien adaptées à ces formats. Possibilité aussi de travailler online ou off line, avec synchronisation automatique des résultats dès que la connexion est retrouvée.
Peut-on parler d’une ingénierie pédagogique spécifique Mobile Learning ?
Laurent Hayat : L’application mobile étant un prolongement de notre dispositif e-learning CyberTeachers, elle est partie intégrante de notre ingénierie pédagogique ; laquelle part de l’audit linguistique de niveau et d’objectifs. L’application peut de plus s’intégrer dans un parcours Blended learning plus global combinant formations en face à face, par téléphone, classes virtuelles, etc. Nos clients nous suivent dans cette excellence multi-modale qui est gage d’efficacité pédagogique, comme l’expérience le prouve. L’ensemble du dispositif fonctionne parce que les contenus et résultats sont automatiquement synchronisés entre tous les supports depuis notre plateforme « Language Center ». Cette interopérabilité est un facteur clé de réussite de l’apprentissage multi-modal, notamment sous 4 angles : la continuité dans l’apprentissage, le tracking des progrès de l’apprenant sur toutes les activités effectuées dans les différents formats, une évolution en temps réel des contenus en fonction de l’évolution des besoins et de la progression, enfin la mesure en continu du ROI.
Quels obstacles avez-vous affronté en interne avec votre offre Mobile Learning ?
Laurent Hayat : Aucun ! Car la réalisation a été effectuée par les mêmes développeurs et linguistes qui ont conçu notre solution e-learning sur ordinateur. Néanmoins, il a fallu investir massivement pour repenser les formats, les rendre « responsive design », c’est-à-dire capables de s’adapter techniquement aux divers environnements d’exploitation rencontrés dans les entreprises. Repenser, disais-je… Cela concerne tout particulièrement la conception pédagogique - notamment la durée des séquences, l’énoncé des objectifs, la navigation intuitive, les animations… - et l’interopérabilité avec nos autres solutions. Une simple transposition aurait était vouée à l’échec. Par ailleurs les différences entre Android et Apple ont quasiment doublé la charge de programmation, car les développements mutualisables ne représentent q’une infime partie de l’ensemble. Enfin avec le mobile learning, on entre dans le monde de la réactualisation permanente, changements de versions obligent !
Comment bien démarrer dans le Mobile Learning ?
Laurent Hayat : L’essentiel, c’est de penser à ce qu’on va faire du m-learning du point de vue pédagogique. Si cette étape est bien respectée, les choix techniques et la prise en compte des contraintes sont assez faciles à gérer. Réfléchir aussi à la manière dont l’application pourra évoluer et intégrer les avancées technologiques qui pourraient servir la pédagogie en langue. Par exemple, nous travaillons beaucoup en ce moment sur l’intégration du social learning, d’outils de partage en lien avec les réseaux sociaux et les réseaux d’entreprises ; également des outils d’évaluation, de feed back en continu, qui sont très applicables dans le mobile learning. Quant au Big Data, nous serons prêts à l’accueillir le moment venu, pour proposer une solution qui anticipera sur les attentes de l’apprenant.
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