Les raisons de cette tendance sont connues. D'abord la crise qui contraint les entreprises à toujours plus de rigueur dans l'utilisation de leurs ressources : les milliards d'euros annuellement dépensés dans la formation sont dans le collimateur, et l'on ne peut plus s'abriter derrière l'argument paresseux selon lequel il faudrait comparer ce coût à celui de l'ignorance.
Ensuite, la formation doit suivre le rythme du business… L'accélération des marchés impose aux entreprises d'aligner toujours plus vite leurs compétences. On ne se plaindra pas de cette nouvelle légitimité : nombre d'études montrent que la formation reste le principal levier de développement utilisé par les entreprises pour développer leur capital humain. Encore faut-il que cette contribution soit effective, qu'elle puisse être attestée.
Le chantier est considérable, l'offre et la demande sont prêtes à y travailler comme l'indique Jean Wemaëre, Président de la FFP, dans l'interview qu'il a bien voulu nous donner, ou Xavier Voilquin, Responsable e-learning Europe de Covidien, qui témoigne du lien qui existe entre formation et performance commerciale dans son groupe.
Les outils permettant d'évaluer les résultats de la formation existent - plateforme dédiée comme Quiz Manager (Xperteam) ou fonctionnalité intégrée dans un périmètre logiciel plus large (MindOnSite et Onlineformapro)… Pierre-Henri Amalric, Guillaume Force et Elodie Primo Amado, experts représentant ces trois éditeurs, montrent cependant d'une hauteur de vue qui dépasse ce seul domaine. Ils nous disent - ce dont on leur sait gré - que la preuve de la formation est affaire de volonté stratégique.
Aux services de formation d'anticiper la réponse à une question que les directions d'entreprise commencent à se poser sérieusement !
Michel Diaz
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