Qu’appelez-vous « compétences transverses » ?
Thierry Delahaye : Les « compétences transverses » ou « soft skills » sont les savoirs-faire et les savoir-être valorisables dans tous les métiers et contextes professionnels. C’est le domaine d’expertise que MyConnecting décline en 5 gammes : le management, le développement personnel, l'efficacité professionnelle et commerciale et l'apprenance. À ces domaines, on ajoutera le digital (y compris la bureautique), la RSE et les langues. Notre but : contribuer à la performance de nos apprenants et, donc, de nos clients. Prenons pour exemple récent le déferlement de ChatGPT et de l’IA générative : notre équipe pédagogique a construit une offre de formation et d’accompagnement à partir d’une réflexion approfondie sur les compétences que les collaborateurs doivent acquérir pour utiliser ces outils de manière performante et sécurisée, au-delà de la simple connaissance des fonctionnalités. Cet exemple montre que la performance repose sur une double compétence : technique et comportementale. Nos gammes de formation contribuent ainsi à casser les silos dommageables à la performance de l’entreprise.
Ces compétences sont désormais indispensables dans le monde du travail ?
Thierry Delahaye : Nous sommes immergés sans un monde aux transformations incessantes, digitales, environnementales, sociétales… et dans lequel la collaboration, l’esprit critique, le savoir-apprendre, l’agilité, l’intelligence émotionnelle deviennent des compétences socles. Dans cette ère, il est impossible de transformer une organisation sans des managers compétents et engagés, performants. Ces managers et leurs équipes doivent également maîtriser le digital de leur quotidien. Nous en avons fait notre mission : changer la vie des personnes et de leur entreprise par la compétence. Devenue Entreprise à Mission, MyConnecting aligne tous ses engagements sur cette raison d’être.
Peut-on mesurer concrètement l’impact des compétences transverses ?
Thierry Delahaye : Oui, c’est possible. Nous le faisons dans toutes nos gammes, via des outils pédagogiques que nos équipes ont développés pour mesurer l’impact de nos formations ainsi que leur ROI, en faisant preuve d’esprit d’innovation, de pragmatisme et de bon sens, parce que nous sommes conscients que nos clients formation et RH sont peu disponibles. Ces outils sont simples, leur déploiement demande peu de temps et peu de ressources, et, si nécessaire, nous pouvons accompagner nos clients qui veulent aller plus loin dans la mesure d’impact, par exemple en y associant les métiers et leurs indicateurs. J’ajoute que notre mesure de l’impact procède en quatre temps — évaluation avant, pendant, après à chaud et après à froid — pour améliorer la personnalisation de la formation et de l’accompagnement. Nous mettons à profit le déclaratif à froid des apprenants. Si l’implication des managers est un plus, elle n’est pas obligée. Nous prenons le parti d’embarquer l’apprenant et de lui faire confiance… Certains évoquent un biais possible ? Les risques de cette confiance sont minimes comparés à l’apport de cette approche !
Quels sont vos autres facteurs de différentiation ?
Thierry Delahaye : Notre offre se différencie par des parcours blended learning hyper-personnalisés, dotés d’un fort accompagnement humain et d’une formation en situation de travail. Croisant l’humain, les contenus et la technologie, ils ont convaincu près de 15 000 apprenants sur la seule année 2023, avec d’excellents résultats. Nos clients, qui peuvent les suivre en temps réel, attendent que nous aidions leurs apprenants à transférer leurs compétences acquises sur leur poste de travail. Cette confiance nous oblige à des résultats. En mettant ces outils à disposition de nos clients, nous allons au bout de cette démarche.
Cette démarche débouche naturellement sur le calcul du ROI des formations transverses ?
Thierry Delahaye : Le ROI, c’est la dimension la plus ambitieuse d’une telle approche ! Les gains de productivité obtenus grâce à la formation permettent de le calculer pour une multitude de compétences. Ces gains, qui contribuent à la compétitivité de nos clients, ne sont pas les seuls bénéfices que nous pouvons mesurer avec nos outils. En effet, nous mesurons aussi les gains de confiance et de sérénité issus du développement des compétences transverses. Les entreprises sont de plus en plus sensibles à ces gains qui peuvent, par exemple, s’exprimer par une forte réduction des arrêts maladie. À nous de les convaincre que ces formations ne sont pas de simples centres de coût, mais des investissements hautement rentables. Le lien entre, d’une part, ces compétences et, d’autre part, l’attractivité de l’entreprise, la fidélisation, l’engagement et la performance de ses talents doit être matérialisé. Nous y contribuons.
La mesure d’impact devient incontournable ?
Thierry Delahaye : Nous en sommes convaincus, parce que le développement de ces nouvelles compétences doit être massif, et parce que les Directions générales veulent avoir de la visibilité sur la rentabilité des budgets investis. Pour les équipes RH, ces outils sont la garantie d’un pilotage plus fin des budgets formation, mieux articulé avec la stratégie. Ils rapprochent les RH des métiers, dans une logique « HR Business Partner » qui démontre que la valorisation du capital humain est dorénavant considérée comme un enjeu financier autant qu’humain.
Votre regard sur la maturité des entreprises en matière de ROI des formations transverses ?
Thierry Delahaye : Nous en sommes au début. Le manque d’outils et de temps explique cette situation. La rencontre de solutions opérationnelles peu consommatrices en temps avec un enjeu compétence de plus en plus stratégique va accélérer cette évolution. Nous sommes aux côtés de nos clients pour travailler avec eux sur ce sujet passionnant et stratégique.
Téléchargez le rapport Mesurer l’impact des formations transverses : un nouvel impératif pour les Directions Formation
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