Julien Charles (7-Shapes) le démontre l’envie : le secteur de l’industrie - production et support - rattrape son retard en matière de Digital Learning. La crise sanitaire et l’impossibilité de se former en salle ont notamment démontré le bien-fondé des approches qui permettent de simuler en ligne le fonctionnement d’un atelier ou d’une entreprise (« copie de mon entreprise »). La formation industrielle jouera pleinement sa partie : au moment où se développe l’adaptive learning, la gamification, la réalité virtuelle ou augmentée, on peut compter sur elle pour donner l’exemple en matière d’innovation.
Personnaliser la formation : une promesse qui passe par les tests de personnalité, selon Maarten Franken (GoodHabitz). Proposer une formation personnalisée aux employés suppose, en effet, de bien connaître les besoins et les aspirations individuels, les profils d’apprentissage. Cette connaissance n’est pas du seul ressort de l’organisation et de son service formation ; elle est d’abord du ressort de l’employé lui-même : il doit s’engager dans le « connais-toi toi-même » socratique ! Le GoodScan lui sera ici d’une grande aide, avec (cerise sur le gâteau) son débouché sur des recommandations de formation spécifiques.
Avec Xavier Voilquin (Medtronic), notre témoin entreprise, il est question de rugby ; ou plus exactement d’une star du rugby qui donne des pistes pour transformer un apprenti en joueur aguerri, voire en champion (c’est une autre histoire). Traduction dans le monde du travail : comment transformer l’employé qui vient d’être recruté en collaborateur performant. Surtout comment le service formation peut mobiliser la combinaison de la réalité virtuelle et de l'intelligence artificielle, pour faire en sorte que cette montée en compétences ne soit pas réservée à une élite, mais qu’elle soit au contraire accessible au plus grand nombre sans inflation des coûts.
Christophe Gallic (Groupe Cegos) explique comment le leader de la formation a réagi à la crise. Leçon d’optimisme : le choc a été rude, forcément, mais l’agilité d’un organisme de cette dimension étonne. L’innovation a battu son plein comme jamais, propulsée par la nécessité de trouver une solution aux besoins des clients dont la confiance ne s’est pas démentie. On ne peut parler d’une remise en cause, car l’entreprise était déjà bien avancée dans l’offre de dispositifs de Digital Learning « à l’échelle » comme le montre le succès de son programme de leadership « Leader of th Future ».
Laurent Delaporte (Groupe Orians, maison-mère de Syfadis) insiste sur l’importance de l’expérience formation. À juste titre. D’abord, parce que le Digital Learning a installé l’apprenant au centre de tout dispositif qu’il utilisera pour se former. Tout le monde s’y met : les pédagogues pour penser et concevoir une pédagogie rénovée autour de ce principe ; les éditeurs de solutions digitales dont les offres doivent relayer ce besoin. Ensuite, cette « orientation formation » n’est pas un luxe, car elle conditionne concrètement le désir et la capacité de chacun à monter en compétences. Enfin, parce que l’expérience formation est un volet d’une expérience plus large - l’expérience employé - qui conditionne aussi la rétention des talents.
Bonne lecture !
Michel Diaz (rédacteur en chef, e-learning Letter)
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