Beatriz Palaric (Directrice de la formation, Mazars) insiste sur la nécessité, pour ce leader international de l’audit, de la fiscalité et du conseil aux entreprises, d’une posture individuelle et collective d’apprentissage continu des compétences techniques comme des « soft skills » devenues essentielles dans un monde où il faut davantage collaborer et partager les savoirs. Pratiquement, cette volonté se traduit par l’incitation des sachants, i.e de tout collaborateur, à transmettre ses savoirs. La qualité de l’expérience apprenante revêt ici une importance toute particulière, comme le montre notamment l’usage de Blackboard Collaborate (plateforme de classe virtuelle), usage qui s’est fortement amplifié dans une parfaite intégration aux nouvelles pratiques Blended Learning nées pendant la pandémie.
Degreed s’est fait connaître comme un LXP (Learning Experience Platform) offrant une expérience d’utilisation de haute tenue, incitant les employés à inscrire la formation dans leur activité quotidienne pour gagner en performance et en aisance dans leurs tâches. Devenant naturelle, cessant d'être un événement exceptionnel, la formation leur est aussi un levier pour réduire les écarts de compétence qu’ils devront combler afin de pouvoir évoluer professionnellement. Pour Laurent Butel, son Directeur pour la France, il s’agit, au-delà du « socle LXP », d’aider l’organisation et chacune des personnes qui la constituent de saisir toutes les opportunités d’emploi actuelles et à venir, en leur donnant le plus large accès à la formation.
Jean-Roch Houllier (Head of Learning and Digital, groupe Safran) et ses équipiers confirment l’importance que le format vidéo est en train de prendre dans les dispositifs Blended Learning du groupe. Constat : la production vidéo s’est largement démocratisée, grâce à l’émergence d’outils auteurs que les experts de terrain peuvent facilement s’approprier. Encore faut-il que ces experts les utilisent à bon escient… Cet objectif fait l’objet d’un plan d’innovation mûrement pensé et finement exécuté : les situations et outils de production sont décrits en fonction des besoins, aucun outil de production vidéo n’est homologué sans passer au crible d’un pilote, les experts sont formés à la production vidéo… Bilan : plus de 250 auteurs dont un tiers environ ont chacun conçu plus de 50 modules.
« Le Blended learning ne saurait être une simple juxtaposition de présentiel et de digital learning…» : Didier Bayard (Responsable Développement, Enovation) insiste à juste titre sur la dimension collaborative de l’apprentissage. On apprend avec son formateur, son coach ; on apprend avec les autres dans des espaces où le numérique joue un rôle grandissant. Dans ces nouveaux lieux de formation, chaque apprenant puise selon ses besoins et la façon dont il apprend ; il peut à son tour transmettre ses savoirs ou ses coups de coeur par exemple dans sa propre « playlist ». Attention cependant à la cohérence de l’écosystème numérique dont le LMS, open source ou non, continue de jouer un rôle clé.
Patrice Bertrand (Directeur associé, ExperQuiz) revient aux sources : le Blended Learning s’agence sur une échelle - du « e-learning avec formateur » à la « formation complétée par des outils numériques » - qui ménage toute une variété de combinaisons intermédiaires. Partant de ce constat, il démontre le lien existant entre le mix formation et les outils. Pour rester dans la métaphore initiale, « les deux se font la courte échelle ! ». Certaines pratiques du formateur inspirent des outils qui les reprennent à leur compte, libérant ainsi le formateur de tâches routinières pour le rendre à ce que sa mission a de plus élevé. Si le formateur accompagne les apprenants, il doit pouvoir être lui-même accompagné par l’e-learning.
Bonne lecture !
La rédaction
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