Pourquoi se priver d’une plateforme LMS sur mesure ? : Bruno Fajnzilberg (Directeur général, LMS Factory) interviewe sa cliente, Claude Delhomme (Directrice, Institut et Centre d’Optométrie), qui défend avec conviction l’intérêt sinon l’indispensabilité de disposer d’une plateforme LMS sur mesure compte tenu des spécificités des marchés de son Institut - éducation et formation continue. L’open source offre en effet aujourd’hui la possibilité, notamment pour les organismes de formation, de se doter d’une plateforme qu’ils pourront sculpter à loisir en dépassant certaines limites des solutions dites « commerciales » (ce qui est un abus de langage, car l’open source est tout aussi marchand, même s’il obéit à un modèle économique distinct).
Les plateformes LMS continuent de jouer un rôle central, mais elles doivent composer : Elodie Primo (CEO, MOS-MindOnSite) prend du recul ; éditrice d’une plateforme LMS qui figure parmi les leaders européens, elle milite pour l’avénement d’une plateforme élargie dont le LMS continuera selon elle d’être la colonne vertébrale. Il n’est pas question pour autant de se priver des services complémentaires d’autres outils qui devront néanmoins s’articuler avec l’existant… ce qui n’est pas sans poser la question des défis que les Directions Formation doivent relever dans la construction de cet écosystème.
Les plateformes LMS tiennent bon… jusqu’à quand ? : Xavier Voilquin (Director Training Operations EMEA, Medtronic), contributeur régulier et talentueux d’e-learning Letter, donne une nouvelle tribune qui va dans le même sens : les LMS ont la vie dure, sans doute encore pour longtemps, malgré des faiblesses - la piètre qualité de l’expérience apprenant, notamment - qu’il n’hésite pas à pointer. Faiblesses confirmées par la crise sanitaire. La solution consiste-t-elle à compléter la plateforme LMS avec une plateforme LXP, censée améliorer grandement l’engagement des apprenants ? Ou bien à prendre le pari, sans sauter systématiquement sur la toute dernière innovation, de construire progressivement, ajout après ajout, une plateforme qui s’adapte aux attentes de tous les acteurs de la formation ?
Learning Hub ? Technologie de la « formation zéro limite zéro frontière » : Elian Chrebor (CEO, E-Tipi Learning) fait aussi ce constat que la crise sanitaire a mis la formation devant la nécessité d’un « test and learn » généralisé. L’organisation apprenante est éprouvée dans une nouvelle configuration qui mobilise la responsabilisation de tous les acteurs de la formation, et qui fait du nouveau portail de formation le « point névralgique de la diffusion des connaissances ». Le zéro limite zéro frontière, c’est, pour les apprenants, l’accès immédiat à tous les contenus possibles dans des formats qui répondent à tous les styles d’apprentissage, sous la gouverne d’un chef d’orchestre - la Direction Formation - qui met en musique toutes les possibilités de la technologie unifiées et modélisées dans le « Hub de Formation ».
La formation se réinvente sous nos yeux, comme combinaison de « Live » et d’autoformation à distance : Mathieu Heidsieck (Directeur du développement, Xperteam) voit ses conclusions confortées par la crise sanitaire : l’avenir de la formation passe largement par la « distance », qu’elle se présente sous la forme d’un accès à des bibliothèques de cours en ligne ou à des séquences synchrones, notamment sous la forme de classes virtuelles. La combinaison d’un outil auteur puissant et convivial (Elucidat) et d’une plateforme permettant de construire une pédagogie distancielle de haute tenue (Mobiteach) démontre que les classes virtuelles sont parfaitement adaptées à la diffusion de formations métiers sur mesure « à grande échelle », et qu’elles peuvent faire bon ménage avec les plateformes LMS dont sont déjà équipes les entreprises.
Bonne lecture !
Michel Diaz, directeur de la rédaction
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