Kirkpatrick, toujours utile
En matière d’étude d’impact de la formation, on peut être tenté d’ouvrir son petit “Kirkpatrick” illustré pour grimper les degrés de l’échelle d’analyse : 3 (les acquis de formation ont-ils été mis en pratique en situation de travail ?), 4 (quel a été l’impact de cette mise en application sur la performance des collaborateurs formés) voire 5 (le Graal : quel est le retour sur investissement de la formation). Je n’échappe pas à ce mouvement où je m’inscrirais volontiers, car l’amélioration de la performance globale est finalement un objectif incontournable de la formation.
Cela dit, la crise sanitaire est passée par là, qui secoue nos entreprises et démontre d’autres impacts avérés ou potentiels que la formation peut avoir sur le business.
La formation comme laboratoire
Tout d’abord je pense que la formation doit être un laboratoire de tendance et de nouvelles approches. Quel meilleur “lieu” en effet pour mettre en pratique sans courir de risque, pour tenter de nouvelles choses, de nouvelles approches qui révèleront toute leur pertinence en temps de crise (on y est, d’autres suivront nécessairement) et lorsqu’il faudra trouver de nouveaux chemins pour affronter le quotidien en forgeant de nouvelles habitudes ?
La formation peut donc avoir un impact positif sur le business, par l’incubation puis l’accélération de nouvelles tendances le temps venu. À l’image de la généralisation des cours virtuels qui ne sont plus l’exception mais sont devenus la règle, et dont le Service Formation Vente avait été précurseur il y a deux ans chez Medtronic, ce qui nous a permis de contribuer massivement à la diffusion des bonnes pratiques sur la zone EMEA mais aussi aux USA quand la crise sanitaire s’y est à son tour invitée sous forme d’un arrêt des déplacements de la plupart de nos collaborateurs.
L’impact sur l’environnement
Cette généralisation de la classe virtuelle par le service formation a par ailleurs rendu un grand service au business et à l’environnement : l’entreprise Medtronic contribue encore plus fortement à réduire son empreinte carbone. D’aucuns peuvent argumenter sur le bilan carbone de la classe virtuelle et du Digital Learning en général, il n’empêche : je vois dans l’accélération des pratiques distancielles un bénéfice indirect et moins visible de la formation sur l’entreprise et son écosystème : elle leur permet d’aller au delà du seul statut juridique de “personne morale” pour se muer en une vraie “citoyenne morale” mobilisant un engagement renforcé de ses collaborateurs, lequel induira un surcroît de performance.
Morale de l’histoire
Même en essayant d’échapper aux mesures d’impact de la formation sur la performance du business, on finit toujours par y revenir !
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