Quels sont les différents types d’évaluations que l’on peut mettre en place et qu’apporte le digital ? On peut regrouper ceux-ci en 4 grandes catégories.
Mesurer la satisfaction : l’évaluation en amont, à chaud et à froid
Quand on entend « évaluation de la formation », on pense en premier lieu à l’évaluation « à chaud », celle réalisée directement après la session d’apprentissage et qui a pour objet de recueillir le sentiment de l’apprenant sur ce qu’il vient d’apprendre. C’est l’évaluation la plus courante au sein des entreprises (près de de 90% d’entre elles l’ont mise en place pour la moitié de leurs formations) et qui est déjà fortement digitalisée puisque la moitié des formulaires diffusés le sont sous format numérique (gain de temps évident – pas de ressaisie des données).
Petit conseil : plutôt que de proposer cette évaluation directement après la formation, mieux vaut attendre le lendemain pour avoir des retours plus « posés » et éviter l’effet d’emballement.
Cette évaluation à chaud peut-être complétée par une évaluation à froid, proposée quelques semaines, voire quelques mois, plus tard. Celle-ci permet d’interroger l’apprenant sur le côté opérationnel de la formation et de savoir si celui-ci l’a bien mise en application.
Si ces deux types d’évaluation sont plutôt bien connus et intégrés, l’évaluation réalisée en amont est malheureusement beaucoup moins mise en pratique. Elle permet pourtant d’évaluer le niveau de connaissance des collaborateurs sur des sujets précis, d’identifier leurs attentes et leurs réels besoins, et ainsi de pouvoir leur proposer une formation mieux ciblée et donc plus efficace.
Toutes ces évaluations ont un point commun, elles sont tournées vers l’apprenant afin de recueillir son sentiment personnel.
Mesurer l’apprentissage : l’évaluation formative et sommative
L’évaluation dite « formative » permet au formateur, ou à la ressource digitale, d’adapter en temps réel le programme de formation. Diagnostiquant les difficultés rencontrées par l’apprenant pendant sa formation, l’évaluation formative est le point de départ de la stratégie de remédiation. En classe virtuelle, par exemple, les outils numériques permettent d’interroger les apprenants à distance.
Autre type d'évaluation proposée par le formateur : l’évaluation sommative. Bien connue dans les stratégies de compliance pour les domaines réglementés (secteur pharmaceutique par exemple), elle permet de valider les acquis des apprenants et peut déboucher sur la délivrance d’une certification. On peut aussi alors parler d’évaluation certificative. Là encore, la digitalisation permet de simplifier ce processus, en automatisant la production de certificats personnalisés.
Mesurer l’usage : l’évaluation des données et des interactions sociales
On touche ici à un type d’évaluation encore peu mis en application par les entreprises. Pourtant, techniquement parlant, les meilleurs LMS fournissent déjà de nombreuses informations quant à l’usage de la plateforme, disponibles au sein de tableaux de bord : temps passé en formation, nombre de connexions par jour, par module de formation, etc. Basé sur des statistiques pertinentes et prenant en compte des grandes populations d’apprenants, ce type d’évaluation offre une photographie beaucoup plus objective que l’évaluation à chaud.
Aujourd’hui, la formation intègre également de nombreuses interactions sociales. Il est donc important de pouvoir les quantifier pour juger de la pertinence d’un dispositif : nombre de like, de posts, etc. Là encore, il est important de choisir un LMS qui permettra d’effectuer des requêtes sur ce type de critères.
Mesurer la mise en pratique
L’enjeu ici est de faire le lien direct entre la formation et le développement effectif des compétences du collaborateur dans son travail. Cela ne peut se faire qu’avec une plateforme intégrée de gestion de la formation et des talents. Pourtant, moins de 20% des entreprises disposent aujourd’hui d’une solution totalement intégrée.
Les chiffres le montrent, nous entrons dans une nouvelle phase sur le marché du digital learning. Si les avantages du numérique sont bien intégrés par les structures, arrive maintenant le moment de rendre des comptes et les entreprises ont bien conscience de l’importance d’évaluer correctement leurs dispositifs de formation. La digitalisation apporte de nouveaux moyens pour simplifier ce processus, auparavant beaucoup plus difficilement réalisable.
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