Les plateformes LMS sont apparues depuis plus de 15 ans… Quel bilan en tirez-vous ?
Nicolas Hernandez : Ce sont des LMS d'une autre époque ! Au début des années 2000, le potentiel des interactions humaines sur le web était inconnu. Ce "web social et collaboratif " commençait à peine à émerger. Facebook n'était pas créé et Youtube n'a démarré que plusieurs années plus tard, en 2006. Les clés des pratiques digitales d'aujourd'hui n'avaient alors rien d'évident : ergonomie, rapidité d'usage, amélioration continue… On comprend que ça n'ait pas été la priorité des éditeurs qui ont développé les LMS qu'on connait aujourd'hui. Sans parler des smartphones dont l'usage ne s'est démocratisé qu'une décennie plus tard.
Le Web et les mobiles, et toutes les innovations intervenues durant cette période, ont donc façonné de nouvelles attentes ?
Nicolas Hernandez : Oui. Les entreprises comme leurs salairés recherchent désormais une expérience similaire à celle qu'ils vivent dans leurs usages personnels, et la vraie rupture est là. Cette notion d'expérience est capitale. C'est elle qui fait défaut aux LMS, et de manière générale au digital en entreprise. Les outils que les entreprises proposent à leurs collaborateurs ne peuvent pas se contenter d'être une sorte de "back-office" de gestion, ils doivent offrir une réelle expérience, sociale, collaborative, valorisante, et cette expérience digitale quotidienne façonne la culture de l'entreprise.
Comment la solution 360Learning prend-elle en compte les nouvelles attentes des salariés et des entreprises ?
Nicolas Hernandez : Nous avons percé sur le marché en proposant une expérience très dynamique, sociale, interactive de la formation digitale. D'abord, en nous focalisant sur les interactions humaines dans la formation. C'est le point clé car c'est la source de motivation première pour les apprenants comme les formateurs. Nous ne croyons pas que l'auto-formation, qui consiste à isoler chacun derrière son écran soit la bonne solution : il faut au contraire que le digital véhicule des interactions humaines, et s'appuie sur ces interactions pour créer une valeur business.
Nous avons beaucoup travaillé pour fournir cette expérience fluide qui est notre marque de fabrique. L'expérience des formateurs dans la création des formations, dans les interactions avec les apprenants et l'amélioration continue de leur dispositif est clé car les formateurs sont les "power users" sur lesquels repose le succès du digital learning. Et cela débouche sur des bénéfices business très concrets comme l'augmentation très significative de formations déployées, le raccourcissement drastique du temps de création - déploiement, ou encore les taux de participation.
L'expérience utilisateur ne se limite pas à l'ergonomie de la plateforme…
Nicolas Hernandez : En effet. De ce point de vue, par exemple, notre business model est extrêmement simple : pas de briques additionnelles, pas de coûts cachés, pas de setup fees. L'accompagnement que nous fournissons aux formateurs et aux administrateurs fait aussi partie de cette expérience : nous sommes là au quotidien pour accompagner et conseiller les formateurs, et nous aidons les administrateurs à piloter le dispositif. Nos consultants, issus des meilleurs cabinets de conseil en stratégie, les aident à suivre leurs objectifs (chiffrés) et à créer les supports de communication pour valoriser ces résultats auprès de leurs directions.
Le business model et la qualité de l'accompagnement font aussi partie de l'expérience globale que nous concevons pour nos clients, et je crois effectivement que cela nous différencie beaucoup de l'approche des éditeurs de logiciels telle qu'elle s'est forgée au début des années 2000.
Comment allez-vous procéder pour ne pas être à votre tour victime, à l’horizon de quelques années, du phénomène général d’obsolescence technologique aggravé par l’accélération des pratiques et usages digitaux ?
Nicolas Hernandez : Je pense que cette question occupe une grande partie de mon temps en ce moment ! Le sujet de la culture d'entreprise est clé. Nous travaillons beaucoup pour inscrire au coeur de notre ADN cette notion d'expérience. Mais pour être "orienté client", et le rester à long terme, il faut un ADN très fort. Je crois beaucoup en l'innovation managériale quand elle consiste à supprimer des couches de management, supprimer des process, supprimer des réunions, supprimer des emails... Less is more. Mais cela nécessite d'avoir des méthodologies agiles bien maîtrisées par tous, de créer un haut niveau de confiance entre les membres de nos équipes, et surtout finalement de recruter des profils de haut niveau, tant sur le plan des compétences que des qualités humaines.
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