Nicolas-Louis Boël, Président-directeur général d’ALTISSIA fonde de grandes ambitions sur le marché français. La réussite ailleurs en Europe est patente. Alliant un apprentissage des langues et du langage à distance, académique, formel et informel avec des outils techniques innovants, ALTISSIA offre une solide garantie à laquelle souscrivent nombre d’entreprises et organismes de formation. Quelles sont les spécificités de l’offre de formation linguistique Altissia ?
Nicolas-Louis Boël : Altissia est le fruit d’une collaboration entre pédagogues et linguistes de l'Université Catholique de Louvain. Notre plateforme propose six langues d’étude et neuf langues d’interface, avec quatre points forts : le test adaptatif d'évaluation, des contenus pédagogiques structurés sur la base du CECR (Cadre européen commun de référence pour les langues, publié par le Conseil de l'Europe en 2001), des modules professionnels enrichis continuellement, les actualités quotidiennes « pédagogisées ». Un bel équilibre, je pense, entre enseignement formel tel que le vocabulaire et la grammaire, et apprentissage plus informel fondé sur les actualités, les quizz… Nous tenons aussi beaucoup à contextualiser, personnaliser et accompagner les projets de formation linguistique, de l'analyse des besoins à l'évaluation finale de la formation, en passant par l’étude des taux d'assiduité et le maintien de la motivation des apprenants. Nos clients sont aujourd’hui majoritairement des institutions, des collectivités publiques et des entreprises, sur tous les marchés où Altissia est implantée : Benelux, Espagne, France, Italie, Brésil, Indonésie, Singapour et Maroc.
Justement, quelles sont vos ambitions sur le marché français ?
Nicolas-Louis Boël : Aujourd'hui, nous opérons sur les marchés européens à travers notamment le programme de formation linguistique en ligne Erasmus+ OLS, qui touche près de 4,5 millions de personnes, et leur permet individuellement de suivre un cours de langue, après un premier test de niveau au début de la mobilité Erasmus+ et un test de niveau final à la fin de mobilité. On pourrait aussi citer Wallangues, un projet de formation linguistique à distance soutenu par la Wallonie en Belgique, offert à près de 3 millions de citoyens, ou encore Brulingua, au service de 300.000 demandeurs d'emploi à Bruxelles.
Les entreprises françaises font un excellent accueil à notre savoir-faire en matière de création, de déploiement et d’accompagnement de projets de formation linguistique nationaux ou globaux. La Réforme de la formation professionnelle leur offre une formidable opportunité de refondre leur politique de formation ; c'est aussi une opportunité pour Altissia dont la plateforme a vocation à devenir leur dispositif central de pilotage de l'ensemble de leurs formations linguistiques. Par ailleurs nous menons une politique active de partenariat avec des Organismes de formation qui souhaitent intégrer nos offres dans leurs parcours blended learning - téléphone, Visio, en groupe ou face-à-face. Nous assurons leur formation à nos outils et à nos ressources, nous les aidons aussi à construire des parcours adaptés à leur clientèle. Par exemple nous nous avons bâti un programme de préparation au TOEIC sur 6 mois, afin que ce module puisse entrer dans leurs catalogues pour le CPF.
La formation linguistique est de plus en plus "mobile" : vos offres sont-elles "jouables" sur smartphone ou tablette ?
Nicolas-Louis Boël : Nos contenus sont en effet « multi-device ». Avec la prise en compte de cette contrainte que toutes les activités réalisées sur tous les supports doivent pouvoir être comptabilisées… Ce qui est le cas dans notre système de reporting, qui est une plateforme en soi disponible pour tous les encadrants des projets. Nous travaillons aussi beaucoup sur le concept d’immersion, en investissant depuis des années dans des recherches linguistiques et pédagogiques et dans des startups très innovantes, utilisant des algorithmes percutants… L’apprentissage des langues évolue rapidement.
Si l’on voulait résumer la méthode pédagogique Altissia ?
Nicolas-Louis Boël : C'est simple : vous commencez par le test adaptatif de niveau qui vous positionne sur la grille du CECR et sur les 4 compétences linguistiques (écouter, lire, parler et écrire). En fonction de vos résultats, un parcours fléché vous est recommandé sur la plateforme. C’est le test qui a été adopté par la Commission Européenne pour le programme Erasmus+. Notre approche pédagogique est largement basée sur le CECR : chaque objectif langagier est décliné en animations et en activités ; un test récapitulatif valide l’assimilation des notions étudiées. L'apprenant progresse ainsi graduellement d'un niveau à un autre dans une optique d'ancrage mémoriel... Par exemple, l'objectif « Savoir se présenter » est décliné dans un module du niveau A1-, puis enrichi au niveau A1 et A1+. Le lexique est révisé et testé à chaque module. En fin de parcours, l'apprenant repasse le test adaptatif de niveau pour évaluer sa progression. Grâce à cet outil puissant et standardisé, les RH peuvent obtenir une cartographie instantanée des compétences linguistiques détaillées de leurs collaborateurs.
Nous proposons aussi des contenus professionnels transversaux et sectoriels, ou par fonction : banque, automobile, marketing, réunions, correspondance commerciale... Notre équipe linguistique qui est basée sur le campus Louvain-la-Neuve renouvèle régulièrement ces contenus, pour prendre en compte les grandes demandes du marché, ou tout simplement de nos clients pour qui nous développons également des contenus sur mesure. Un cas d’école est le projet Carrefour qui consiste à créer un parcours d’apprentissage personnalisé en anglais avec et pour les caissières et les commerciaux de tous les hypermarchés de France. Par ailleurs nos projets globaux nous ont poussés à développer des outils de motivation apprenante issus du web marketing et de la gamification. Nous avons aujourd’hui une très bonne connaissance de l’efficacité de nos outils en fonction des différentes cibles que nous touchons. Quant à l’accompagnement des entreprises et des personnes, il est facilité par les indicateurs qui sortent de notre plateforme, ce qui nous permet d’avoir une démarche proactive pour ne pas dire prédictive !
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