Elephorm : deux catalogues de 24.000 vidéos de formation couvrant IT, management, développement personnel, dont 25% gratuites sans limitation de temps ni d'engagement, pour savoir ce qu'on va vraiment acheter…
Wikipedia : "Netflix est une entreprise américaine proposant des films et séries télévisées en flux continu sur Internet, et implantée en Amérique du Nord et du Sud, dans les Caraïbes, et dans certaines parties de l'Europe (Danemark, Finlande, Irlande, Pays-Bas, Norvège, Suède, Royaume-Uni, France, Belgique et Luxembourg)."
Point n’est cependant besoin de se référer à l’encyclopédie en ligne, l’installation de Netflix en France faisant assez jaser depuis des mois. C’est sur cette vague que surfe la communication de Elephorm, une société lyonnaise créée en 2005, qui propose des formations vidéos dispensées uniquement en ligne.
Commun à Netflix, le principe d’un catalogue très conséquent : 24.000 tutos vidéos, en français, soit 2.000 heures de formation en ligne. On est dans le même ordre de grandeur que celui de Vodeclic, qui semble néanmoins avoir pris de l'avance, sinon en nombre de vidéos de formation, au moins dans sa conquête des grandes entreprises et son implantation internationale (récente ouverture du bureau new-yorkais). Mais le jeu reste ouvert d’autant que Elephorm diffuse deux catalogues complémentaires : le premier disponible sur « elephorm.com », surtout dédié aux formations logiciels et métiers créatifs, et « skillbees.com » qui traite des formations business et développement personnel.
Exemple de thématique : « Créer son business plan » regroupe 39 leçons pour une durée totale de 4h08, soit 6 minutes environ par leçon (durée qui semble en passe de devenir un standard). Rien de plus simple à tester : 8 de ces leçons sont gratuites sans limitation de temps ni engagement ou conditions particulières ou cachées. C'est de bonne augure, car en rupture avec ces fréquentes offres de gratuité contraignantes pour les utilisateurs. Leçon « Comment se structure un modèle économique » : les constantes et les variables du business plan, un acteur filmé, voix bien posée, claire, réalisation simple mais de qualité, insertion de tableaux de bord Excel ; démonstratif, aucune interactivité, mais c’est souvent la règle du jeu dans ce type de vidéo (qui n'a rien à envier à ceux des stages traditionnels où prévaudrait la « pédagogie Powerpoint »). Vu au passage cette intervention de Jean-David Chamboredon, Président-Executif du fond d'investissement ISAI, sur la thématique « Réussissez votre levée de fond ». C’est une autre dimension de ces sites : il font régulièrement appel à des experts connus, à l’instar des MOOCs.
La gratuité Elephorm - une façon de juger la qualité et la pertinence des cours vidéo avant de les acquérir - s’étend à 25% de l’ensemble des 2 catalogues, ce qui réprésentent environ 500 heures de formation ! Un sacré pari, mais qui pourrait permettre à l’entreprise de poursuivre sur sa lancée : 2 millions d’euros de chiffre d’affaires attendu en 2014 contre 1,6 million l’an passé. La cible des utilisateurs potentiels est vaste, du manager au salarié ou particulier en quête de développement personnel, à l’utilisateur qui veut s’initier ou progresser sur les outils du Web, la photographie, la 3d, la post-production…
Quant aux contenus payants, il est possible soit d’accéder de façon illimitée à l’ensemble du catalogue moyennant un abonnement qui coûte 40 euros par mois, soit d’acheter un cours : 9,90 euros à payer en ligne pour les 22 leçons (2h35) de « Construire sa stratégie éditoriale » par exemple. Remarque : ce cours est filmé depuis une salle de classe, animateur et stagiaires observés de dos (même quand ils prennent la parole, le tout bien statique), preuve d’un certain éclectisme dans les formats.
Un modèle économique hybride, proche du freemium qu’on trouve sur la Toile, avec cette facilité : les « gratuits » sont accessibles sans avoir à créer un compte sur la plateforme. L’impression d’ensemble que le nombre de contenus l’emporte sur la qualité de la réalisation, mais pourquoi pas ? On sait les apprenants souvent plus sensibles à la capacité d’un contenu de répondre juste à temps qu’à la sophistication de la réalisation.
A suivre.
Michel Diaz
|