C'est ce que répondait un DRH à qui l'on présentait le concept 360Learning il y a 5 ans, parce que le concept ne pouvait marcher, parce qu'il se battrait contre…
Ses raisons ? Son entreprise avait opté pour une approche e-learning qui permettrait, affirmait-il, de "mettre des chiffres sur les compétences des salariés", ou, de façon plus imagée, "de mettre les collaborateurs dans des cases qu'il suffirait ensuite de faire avancer". Et de conclure : "Intégrer les formateurs dans pareil dispositif serait un contre-sens".
Pas très encourageant. Précisions : le DRH de cette entreprise de 800 salariés venait d'être nommé après avoir fait toute sa carrière dans les systèmes d'information. J'avais 27 ans ; Guillaume, mon associé, et moi, nous démarrions ce qui deviendrait le projet 360Learning : il en faut moins pour être déstabilisé ! En même temps, je restais persuadé que les déjà traditionnelles mascottes Flash, et tout ce vieux design e-learning d'alors, ne pouvait durer encore bien longtemps. L'échec (relatif) du e-learning nous semblait provenir largement aussi du défaut d'interactions entre apprenants, formateurs et managers. Sorti de l'X et voyant mes camarades se lancer dans le conseil aux dirigeants d'entreprise chez McKinsey ou ailleurs, j'avais vraiment envie de montrer que 360Learning pouvait fonctionner ! Mais il fallait analyser ce que nous prenions alors pour une hostilité native devant les innovations, et dont nous ne comprenions pas les raisons.
Les temps ont bien changé. Je pense que des services Web comme LinkedIn ont beaucoup aidé les entreprises à percevoir quels bénéfices elles pourraient retirer des usages sociaux. Pas d'une manière purement conceptuelle, au contraire : à travers notamment des applications dans le champ de la formation où il est justement essentiel de faire interagir en digital les différents acteurs. Les usages. C'était un sujet essentiel du salon e-learning Expo de mars 2014 où nous exposions. J'ai recroisé le DRH évoqué plus haut. Retournement de situation : "360Learning, c'est génial", a-t-il affirmé… Je suis à peu près sûr qu'il n'avait toujours pas essayé notre solution, mais c'était devenu "génial" quand même. Les usages, donc ; ou plutôt le grand usage : le présentiel. Une formation en présentiel, c'est « cool ». On fait la pause autour de la machine à café, on bavarde avec Jérôme et Catherine, ce n'est plus tout à fait du travail, on se détend aussi. On apprend, bien sûr ; un moment de dégagement dans la routine professionnelle. Alors que le e-learning, c'est ennuyeux : on est tout seul, c’est long, ces mascottes Flash infantilisantes (elles ont sans doute fait beaucoup de mal à l'image de notre industrie). Et puis en plus on est "tracké". C'est ça la dure vérité, en tout cas c'est le point de départ.
Alors que 360Learning commence à se vendre un peu partout en Europe - pays nordiques, anglo-saxons, Europe du Sud - on observe que les mêmes questions se posent partout. Celles d'un e-learning qui a cessé de séduire, si ça n'a jamais été le cas, les apprenants, les clients de la formation. Des questions qui taraudent, car la plupart de nos interlocuteurs ont cette certitude que le e-learning, ça peut, ça devrait fonctionner. Sous réserve qu'on dispose des bonnes méthodologies (ce à quoi 360Learning réserve tous ses efforts). Ce qui n'est pas si compliqué : il suffirait que les formateurs aient les mêmes possibilités d'animer le e-learning qu'avec le présentiel ; il suffirait qu'ils disposent de possibilités d'actions "sociales" pour animer, suivre, motiver… Si c'est social, s'il y a un suivi individuel, personnalisé, si les formateurs sont individuellement accompagnés, rassurés, guidés, si on leur donne les moyens du e-learning, alors ça, oui, c'est fluide, ça fonctionne ! Il y a du plaisir partagé, proche en fait de celui qu'on prend en présentiel. Et puis ça va vite.
Les économies, on les connaît. Celles des billets de train, des nuitées d’hôtel. Plus important : le temps gagné dans les cycles de déploiement. Des économies dans des discussions devenues beaucoup plus simples avec les opérationnels, avec les représentants du personnel, avec les SI. Ce sont les apprenants de toutes les générations qui finissent par trouver ce e-learning plus "cool", car il reproduit / simule bien les usages sociaux du présentiel. Les bénéfices ce sont ceux, classiques, de la digitalisation. Exemple : soit un apprenant posant une question à son formateur sur un point soulevé dans le module e-learning ; le formateur lui répond dans le forum : dans l'e-mail de notification où l'apprenant lit la réponse du formateur, nous lui expliquons qu'attacher un "j'aime" sur le message du formateur est un usage de politesse sur internet. Une gratification pour le formateur, un moyen pour l'apprenant de le remercier. Un moyen aussi de le motiver, comme en présentiel, par la satisfaction éprouvée devant l'utilité de son propre travail. C'est ça la digitalisation : une démarche globale, focalisée sur les usages, le goût du détail, les possibilités d'interagir à chaque instant.
360Learning qui grandit plus rapidement que nous l’espérions vient d'emménager dans ses nouveaux bureaux de la Place de la Madeleine (Paris 8ème). Si l’envie vous prend de passer nous voir, de discuter formation, de partager vos interrogations sur le digital, de prendre simplement un café ou participer à une session de test d’ergonomie de 360Learning, contactez-nous ! Sur LinkedIn, Twitter, sur nicolas.hernandez@360learning.com. Le monde physique a parfois du bon ! Un nouveau merci à ceux que nous avons croisés sur notre stand la semaine dernière, merci pour votre bonne humeur et vos retours.
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