La langue est bien plus qu’un outil de communication. Elle façonne la pensée, structure l’organisation du travail et joue un rôle fondamental dans la performance collective. Pourtant, au sein des entreprises françaises, la maîtrise du français est souvent reléguée au second plan, considérée comme un acquis naturel. Or, les déficits de compétences linguistiques ont des répercussions bien réelles sur l’efficacité opérationnelle, la collaboration entre équipes et même sur l’innovation.
Il suffit d’observer les interactions quotidiennes en entreprise pour comprendre que la clarté d’expression est essentielle. Un rapport mal rédigé, un e-mail ambigu, une consigne imprécise peuvent générer des incompréhensions, ralentir les processus et, dans le pire des cas, provoquer des erreurs coûteuses. La fluidité des échanges dépend directement de la qualité de la langue employée. Un salarié qui peine à structurer sa pensée à l’écrit ou à l’oral risque de nuire involontairement à la dynamique collective, de complexifier la prise de décision et d’affaiblir la réactivité de son équipe.
Comment collaborer efficacement si les mots font défaut ?
Le travail collaboratif pâtit particulièrement d’un déficit de maîtrise du français. Dans un environnement où les échanges sont constants – réunions, remue-méninges, retours d’expérience –, la langue est le vecteur principal du partage des connaissances. Lorsqu’un collaborateur rencontre des difficultés à exprimer ses idées avec précision, il participe moins aux discussions, voire s’autocensure. La diversité des points de vue s’appauvrit et le collectif s’en trouve affaibli. Plus insidieusement, ces lacunes linguistiques peuvent créer des malentendus, nourrir des tensions et altérer la confiance entre collègues.
Innover : même les taiseux finissent par s’exprimer !
L’innovation, souvent perçue comme un processus purement technique ou créatif, repose également sur la capacité à formuler explicitement un raisonnement, à argumenter et à convaincre. Une entreprise qui ne veille pas au développement des compétences linguistiques de ses équipes risque de freiner la transmission des idées et de limiter l’impact des initiatives novatrices. Comment défendre une proposition si l’on peine à la verbaliser ? Comment convaincre un investisseur, un partenaire ou un client lorsque le discours manque de clarté ? La maîtrise du français ne se réduit pas à un enjeu scolaire, elle conditionne l’aptitude à innover et à faire avancer l’entreprise.
Le langage : antidote aux tensions sinon à la violence ?
Un autre impact fréquemment sous-estimé touche directement le climat social. La langue est le ciment du vivre-ensemble en entreprise. Une communication fluide permet d’éviter les frustrations, de prévenir les conflits et d’instaurer un climat de confiance. À l’inverse, des incompréhensions répétées, des échanges laborieux ou des ressentis mal exprimés peuvent accentuer les tensions et engendrer un mal-être. Dans un contexte où la qualité de vie au travail est une préoccupation croissante, les entreprises ne peuvent plus se permettre d’ignorer cet enjeu.
Une étude pour faire le tour d’un sujet souvent invisibilisé
Face à ce constat, l'étude menée par FRELLO et Féfaur explorera plusieurs aspects fondamentaux : les conséquences d’un déficit de compétences linguistiques sur la productivité et la prise de décision, son impact sur le travail collaboratif et la culture d’entreprise, ou son rôle dans l’innovation et l’adaptabilité des équipes. Il sera également question des écarts générationnels, des méthodes d’évaluation des compétences linguistiques en entreprise et des solutions de formation les plus efficaces.
Audit et benchmark des compétences de votre entreprise en français
Il devient urgent pour les responsables formation d’évaluer l’état des compétences linguistiques de leurs collaborateurs. Où en est votre entreprise sur ce sujet ? Dans quelle mesure ces difficultés affectent-elles la performance de vos équipes ? Pour le savoir, l’étude menée par FRELLO et Féfaur propose un questionnaire destiné aux responsables formation, qui constitue une première étape pour mieux cerner les défis liés à la maîtrise du français en entreprise.
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