Faites-vous partie des 88 % de Français pour qui la différence entre un badge, une micro-certification, un open-badge ou une certification est très floue, voire inconnue ? Si c’est le cas, Procertif vient d’éditer une étude qui devrait vous permettre de bien différencier ces preuves de compétences et d’en savoir plus sur les pratiques actuelles.
Deux gros consommateurs de micro-certification
Les deux plus importants consommateurs de micro-certification sont les organismes de formation et les entreprises de plus de 1000 collaborateurs. Les premiers (près des 2/3 possèdent des titres RNCP ou RS reconnus par France Compétences) maîtrisent les processus de certification. La bascule vers la micro-certification leur a donc été assez naturelle. Les autres (1/3 des organismes de formation qui ont déployé des micro-certifications) n’utilisent pas d’autres types de certification. La micro-certification leur sert en partie à mieux différencier leurs offres.
Dans les grandes entreprises, c’est la certification des savoir-faire internes de leurs collaborateurs qui prend le pas. Quant aux ETI, et à plus forte raison aux PME, peu d'entre elles utilisent cet usage, à trois exceptions près… Les entreprises à réseaux de distribution (force commerciale interne ou externe) ou les entreprises de service (installateurs, dépanneurs, etc.) qui veulent mieux piloter les compétences de leurs réseaux. Autre cas d’usage : les équipes support (hotline, CSM, etc.) qui souhaitent certifier leurs propres clients à la bonne utilisation des produits dont elles assurent le support. Enfin, les ESN, pour mieux cartographier les compétences des collaborateurs envoyés en mission.
Des bénéfices pour l’organisation
L’enquête interroge les entreprises sur les bénéfices qu’elles retirent de leur politique de micro-certification. Le rayonnement de la marque employeur vient en tête, 47 % des collaborateurs ayant obtenu une micro-certification les partagent sur un grand réseau (LinkedIn, WhatsApp, Facebook, etc.). De fait, : un moyen peu onéreux, pour l'entreprise, de faire la promotion de sa politique RH de développement et de reconnaissance des talents ! Le deuxième avantage est de bénéficier d’une cartographie très factuelle des compétences opérationnelles ; bénéfice immédiat de cette pratique : au fur et à mesure que l’on distribue des preuves de compétences aux collaborateurs, on construit une grande carte des aptitudes disponibles dans l’organisation. On notera également que les micro-certifications contribuent à l’engagement des apprenants dans les parcours de formation. En effet, utiliser les micro-certifications, c’est se concentrer sur l’obtention d’un résultat valorisant plutôt que sur la réalisation de la formation… L’impact du résultat (par exemple, le maillot de finisher délivré au 42ᵉ km par l'organisateur d'un marathon !) sur la motivation des apprenants à finir leur formation n’est plus à prouver.
Des bénéfices pour les certifiés eux-mêmes
On notera d'emblée que les deux premiers résultats pèsent, à eux seuls, 71 %. Premier bénéfice : se sentir valorisé (la fierté, encore une fois, de revêtir le maillot de finisher). Le second, c’est d’être reconnu comme compétent au sein de l’organisation. 87 % des bénéficiaires considèrent que la remise d’une micro-certification a un impact positif. 13 % seulement considèrent que c'est sans effet, quand 0 % constatent un effet négatif ! Autrement dit, délivrer des micro-certifications est sans risque, car bien que très minoritaire, dans le pire des cas, il ne se passe rien.
Augmenter la valeur perçue par le certifié et son écosystème
L’enquête aborde également la notion de valeur : quels sont les leviers pour augmenter la valeur perçue, par le certifié comme par son écosystème, d’une micro-certification ? Premier critère : le niveau d’exigence du processus et du contenu de l’évaluation préalable qui permet d’obtenir la micro-certification. En effet, il existe un grand nombre de processus d’évaluation : la micro-certification sera-t-elle remise après une auto-déclaration, une simple présence, un test en ligne, une soutenance orale, la remise d’un rapport, etc. ? Le scénario choisi affectera plus ou moins la crédibilité de la micro-certification. Autre critère : la valeur augmente si la preuve de compétence est stockée dans un coffre-fort indépendant du système de formation ; la compétence est vraiment ainsi propriété de l’individu, elle le suit s’il quitte l’entreprise ; au contraire, une preuve de compétence enfermée dans le LMS ou le SIRH de l’entreprise, aura une valeur nulle : impossible de laisser mon maillot de finisher dans les locaux de l’organisateur du marathon !
L’enquête aborde de nombreux autres sujets et permet de mieux comprendre les avantages et les freins potentiels de la mise en place de micro-certifications à l’issue de parcours de formation.
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