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L’e-learning « traditionnel » ? Toujours d'attaque !
13 NOVEMBRE 2023 / contenus / publi-reportage
Alban Jourdet
directeur du développement
neo forma
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Le Digital Learning ne cesse d’innover. Pourtant, l’e-learning « traditionnel », sur mesure ou sur étagère, continue d’offrir une résistance que son ancienneté ne suffit pas à expliquer. Pour quelles raisons ? Explications convaincantes par Alban Jourdet (Directeur du développement, Neo Forma), qui puise son argumentation dans les domaines de formation liés à la prévention des risques en entreprise dont Neo Forma est un leader.

Qu’est-ce qu’un module e-learning, selon Neo Forma ?

Alban Jourdet : On peut définir un module e-learning comme un support de formation en ligne animé et interactif, qui regroupe l’essentiel des connaissances à acquérir. Ce type de format se définit aussi par sa flexibilité, car il est accessible partout, à tout moment, afin que les apprenants progressent à leur rythme. Le suivi et l’évaluation font également partie intégrante des modules e-learning, parce qu'ils permettent de mesurer la progression des participants. Toutes ces caractéristiques font de l'e-learning un format qui permet de lever les contraintes et les barrières qui entravent parfois l’accès à la formation classique (flexibilité, disponibilité…). Chez Neo Forma, en tant qu’organisme de formation, nous souhaitons rendre la formation accessible au plus grand nombre et l’e-learning nous procure cette opportunité ; il permet d'assurer l’accès à la formation pour tous, par exemple, pour des collaborateurs répartis sur une multitude de sites. 

Beaucoup ont prétendu que l'e-learning traditionnel allait passer de mode… qu’est-ce qui explique son incroyable longévité ? 

Alban Jourdet : L’e-learning « traditionnel » est surtout une déclinaison digitale des formations en présentiel. Les formats que l’on a vus apparaître récemment font davantage appel à une notion de jeu, d’expérience ou de vécu. Par exemple, si l’on veut sensibiliser à la sécurité routière, on pourra utiliser la réalité virtuelle ou encore un simulateur de voiture tonneau, mais il s’agira là davantage de « faire vivre une expérience » à l’apprenant que de le former. Toutefois, si l’on veut former les personnes, il faut leur proposer du contenu afin qu’elles acquièrent aussi des connaissances. L'e-learning résiste donc bien, comme modalité de formation complémentaire aux dernières innovations… Aucune raison que cela ne perdure pas !

Dans les domaines de formation où intervient Neo Forma, quels sont les avantages procurés par l'e-learning ? 

Alban Jourdet : Neo Forma intervient dans tous les domaines de formation liés à la prévention des risques en entreprise : gestes et postures, santé, sécurité, management, RSE et accueil sécurité. Ces 6 thématiques e-learning nous permettent de couvrir tout le spectre des risques professionnels, en complément, notamment, des formations en présentiel, car l’association des deux modalités permet de maximiser les résultats des actions de prévention. Par exemple, on entend souvent que les gestes et postures ne peuvent pas s’apprendre en e-learning, parce qu'il faut absolument pratiquer. Mais, il peut efficacement compléter la formation présentielle, par un apport de notions théoriques avant une formation en présentiel, qui pourra alors être entièrement consacrée à la pratique, ou post formation présentielle pour maintenir et actualiser les compétences. Il est aussi possible de mener les deux types de formation en parallèle, l’une venant enrichir l’autre. Ces modalités hybrides, « blended learning », sont très efficaces dans la mesure où elles permettent d’ancrer les connaissances sur la durée et de contrer la courbe de l’oubli (24 h après une formation, 30 % des informations ont été oubliées ; ce chiffre peut atteindre 80 % au bout de deux semaines… si aucun rappel des notions abordées n'est effectué). 

L’offre e-learning de Neo Forma est-elle normalisée ?

Alban Jourdet : Oui, parce que c'est la condition pour atteindre l'objectif que nous nous sommes fixés : former le plus grand nombre de collaborateurs de façon qualitative, sans contraintes, et avec un budget maîtrisé. Par ailleurs, nous avons tenu à conserver notre pédagogie qui s’appuie sur des formations conçues et dispensées par des experts. C’est le cas pour tous nos modules e-learning, la logique pédagogique restant la même qu’en présentiel, grâce à l’interactivité : c’est en faisant que l’on apprend !

Quelle est l’étendue de votre catalogue ?

Alban Jourdet : Notre catalogue est à l’heure actuelle composé de près de 70 modules répartis sur nos 6 thématiques de prévention, santé et sécurité. Ces modules sont tous disponibles sur étagère et peuvent ainsi être rapidement mis à disposition des apprenants. Chaque module est également personnalisable, tant au niveau du fond que de la forme. Nos équipes d’ingénieurs pédagogiques et de graphistes peuvent, en effet, adapter les modules sur mesure en intégrant des notions spécifiques à l’entreprise ou au secteur d’activité, ou en personnalisant le module à la charte graphique du client. Cette personnalisation aide l’apprenant à se projeter dans les notions abordées, car elles représentent son quotidien au travail. Chaque année, nos équipes créent en moyenne une dizaine de nouveaux modules sur étagère, et nos anciens modules sont régulièrement revus par nos experts, pour être toujours d’actualité.

Contrairement à beaucoup, vous vendez vos modules en licence !

Alban Jourdet : Nous avons, en effet, choisi de nous concentrer sur le mode licence. C’est plus clair, en termes de coût, pour nos clients : ils achètent un module une bonne fois pour toutes, « à vie » ; leurs coûts sont donc rapidement amortis. Les modules peuvent être hébergés directement sur le LMS de ceux de nos clients qui disposent déjà d’une plateforme ; les autres peuvent utiliser notre propre plateforme. En parallèle de ce modèle économique, nous avons récemment lancé des packs thématiques sous forme d’abonnement annuel pour répondre aux besoins de nos clients selon leur secteur d’activité, l’environnement de travail de leurs collaborateurs ou de leurs objectifs (baisser son taux d’accident, se mettre en conformité avec la législation, améliorer le bien-être dans l’entreprise…). 

Neo Forma s’est fait connaître par ses cours présentiel inter ou intra entreprise… le présentiel est-il menacé par l’e-learning ?

Alban Jourdet : L’activité de Neo Forma a commencé en 2011 avec des séances d’ostéopathie en entreprise. Les ostéopathes qui se rendaient chez nos clients ont constaté les difficultés affrontées par les salariés reçus en consultation : mauvaises postures, absence de formation sur les gestes à appliquer… De là, nous avons rapidement développé une activité de formation qui a rencontré un grand succès. Notre cœur de métier reste donc la présence et l’accompagnement terrain. Ensuite, l’offre e-learning est venue étoffer notre catalogue de solutions ; et elle a prouvé son efficacité lors de la période Covid alors qu’il n’était plus possible de former en présentiel. Aujourd’hui, après un retour presque à la normale, l’e-learning n'a pas disparu : au contraire. Il est devenu un facteur d'enrichissement indispensable du présentiel, comme je l'ai évoqué. Nous avons d’excellents retours sur ce type de formation mixte : c’est associé au présentiel que l’e-learning développe sa plus grande efficacité !

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