Dans la toute dernière enquête Féfaur x MyConnecting, les Directions Formation confirment que les formations transverses ont le vent en poupe. Si les entreprises et leurs collaborateurs en attendent de précieux avantages, beaucoup reste toutefois à faire, selon Thierry Delahaye (CEO, MyConnecting), pour mesurer objectivement l’impact de ces formations. En appetizer du webinaire du 21 septembre, où seront restituées les principales conclusions de l'étude, assorties de quelques conseils utiles.
Quels bénéfices les entreprises peuvent-elles escompter des « formations transverses » ?
Thierry Delahaye : D’abord, et c’est l’essentiel, un surcroît de performance opérationnelle des métiers, notamment une amélioration de la productivité : en effet, des employés ayant de bonnes compétences en communication, en gestion du temps, et en résolution de problèmes sont souvent plus efficaces dans leur travail quotidien. Cette efficacité est doublée d’un engagement plus important, car l’entreprise qui investit dans le développement des compétences transverses, ce qui est vu comme une forme de reconnaissance et d'appréciation, crée un climat de confiance et réduit fortement son turnover.
Ce qui réduit aussi le coût des recrutements…
Thierry Delahaye : La formation des employés existants pour améliorer leurs soft skills est sans doute moins coûteuse que le recrutement de nouveaux employés, en particulier lorsque l’entreprise recherche des profils avancés qui requièrent une combinaison spécifique de compétences techniques et non techniques. Je pense notamment aux employés qui sont en contact avec les clients : dotés de bonnes compétences en communication et en gestion des relations, ils peuvent renforcer la satisfaction et, donc, la fidélité des clients.
Plus généralement, est-ce que le niveau d’investissement dans les compétences transverses est un marqueur de l’entreprise apprenante ?
Thierry Delahaye : Il ne fait aucun doute à mes yeux, pour l’avoir constaté chez des clients de MyConnecting, qu’investir dans les soft skills contribue largement à l’instauration d’une culture d'entreprise positive, que l’on peut justement qualifier de culture apprenante, dont l’impact est significatif sur la performance globale de l'entreprise. C’est particulièrement vrai dans le contexte de transformation accélérée des organisations : les employés qui possèdent une gamme diversifiée de soft skills sont souvent plus adaptables et polyvalents.
Pourtant, l'étude qui sera dévoilée le 21 septembre démontre que ces bénéfices sont encore assez peu mesurés…
Thierry Delahaye : C’est exact : compte tenu des enjeux que je viens de rappeler, la marge de progrès reste importante dans la mesure d’impact des formations transverses ! Il s’agit déjà, pour les entreprises, de mieux connaître le montant des investissements qu’elles consentent dans ces domaines de formation. Des investissements, il faut le souligner, qui varient considérablement selon divers facteurs comme la taille de l'entreprise, son secteur d’activité et même la culture organisationnelle. Le mérite de l’étude Féfaur x MyConnecting, c’est de se concentrer sur la zone France, et de toucher des entreprises, principalement des ETI ou de grandes entreprises, de tous les secteurs d’activité. Même si la mesure d’impact laisse parfois à désirer, le consensus existe sur la valorisation des soft skills par les employeurs : communication, travail en équipe, résolution de problèmes, adaptabilité… Ces compétences sont souvent considérées comme tout aussi importantes, sinon plus, que les compétences techniques spécifiques à un emploi donné.
Par ailleurs, on verra dans l’étude que certaines entreprises allouent une partie substantielle de leur budget de formation à l'amélioration des compétences transverses, à travers des modalités de formation variées pouvant inclure du face-à-face (ateliers, séminaires), des cours en ligne, et d'autres formes de formation de plus en plus souvent complétées par de l’accompagnement, du coaching ou du mentorat pour aider les employés à développer et mettre en situation ces compétences. À ce propos, l’enquête fait place aux managers et au rôle qu’ils jouent (ou pas…) dans le développement de ces compétences dans leurs équipes.
La rentabilité d'un investissement dans le développement des compétences non techniques peut être difficile à quantifier…
Thierry Delahaye : Il existe des solutions pour mesurer l’impact financier d’un très grand nombre de formations aux compétences transverses. C’est vrai des soft skills, du digital, de la bureautique et des langues... et bientôt de la RSE. Des mesures permettent, en effet, d’appréhender ces formations comme un investissement et d’en mesurer le retour. Le regard que les Direction Générale ou Financières portent sur ces formations en est complètement changé. On verra comment procéder dans le webinaire du 21 septembre. Cela dit, il est bien entendu que cette dimension financière, certes essentielle, ne doit pas occulter les autres bénéfices générés par les formations transverses comme le taux de rétention des employés, la confiance, le bien-être et la sérénité des employés… Eux aussi contribuent à générer une valeur considérable. De plus, la numérisation des plateformes de formation a permis aux Directions Formation de faire un grand bond en avant dans les mesures de suivi et des évaluations régulières. Les entreprises ont désormais les outils pour mesurer l'impact des formations transverses !
Lien d’inscription au webinaire sur la mesure d’impact des formations transverses, le 21 septembre, avec Thierry Delahaye (CEO, MyConnecting) et Michel Diaz (Senior Analyst, Féfaur).
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