L’Immersive Learning (apprentissage immersif), tout le monde en parle, comme on a pu le constater de nouveau au salon E-Learning Expo du mois de mars, où il s’est taillé un franc succès, ou dans le nombre d’inscrits à la récente conférence en ligne donnée par Audace et Féfaur et dans les nombreux échanges auxquels elle a donné lieu.
L’Immersive Learning, pourquoi ?
Parce qu’il répond valablement, c'est-à-dire efficacement et à moindre coût (l’Immersive Learning a la mauvaise réputation, non méritée, d’être cher) à de multiples enjeux, en lieu et place du présentiel qui ne pouvait être remplacé par des modules e-learning ni même par des Serious Games dans des problématiques de formation complexes…
Exemple : Au moment de former des techniciens de maintenance d’un site industriel, le responsable formation penchera naturellement vers la formation présentielle, en pestant toutefois sur le coût d’immobilisation des machines, des salles et, plus encore, des formateurs (souvent des experts dont le temps est rare et cher). S’il a eu la curiosité de s’informer sur l’Immersive Learning (ou s’il a eu la chance de rencontrer les équipes d’Audace !), il reconnaîtra que cette approche est d’une efficacité au moins comparable à celle du présentiel, sans en avoir les coûts. Encore cet avantage pèse-t-il moins que celui de la sécurité offerte aux apprenants : toutes les erreurs sont possibles quand on apprend en immersion, sans risque pour sa santé, mais, toutefois, avec des sensations quasi identiques au réel qui facilitent la mémorisation d’erreurs qu’on ne commettra plus dans la réalité.
On notera au passage que l’immersive learning permet aux entreprises de personnaliser les “expériences de formation” selon les besoins individuels spécifiques. Les employés peuvent apprendre à leur rythme et suivre leurs propres itinéraires de formation guidés par les compétences qu’ils doivent plus particulièrement développer. C’est ainsi que, par exemple, Bridgestone a pu, grâce à son outil de fabrication de pneus en réalité virtuelle, recruter des nouveaux talents vierges de toute expérience industrielle et ainsi diversifier son vivier de talents. Cette promesse de personnalisation vaut, d’une façon générale, pour le Digital Learning, mais elle ne s’exprime jamais à un niveau aussi élevé que dans les dispositifs d’apprentissage immersif.
Ces avantages suffiraient à assurer le succès de l’apprentissage immersif dans des domaines de formation à fort enjeu (performance opérationnelle, sécurité des personnels, coût élevé des autres types de formation). Mais il en est un autre que les entreprises ont bien compris : l’Immersive Learning est un attracteur du talent… La guerre des talents (McKinsey, 1997) fait rage plus que jamais, la pandémie et le réagencement des valeurs qui s’en est ensuivi étant passés par là. Attirer les bons candidats, les retenir durablement une fois qu’ils sont entrés dans l’entreprise : cette préoccupation est d’actualité particulière dans le secteur de l’industrie. Le mantra de la gestion des talents - attirer, fidéliser, développer - trouve un bon allié dans l’Immersive Learning qui fait bon usage des pratiques qu’on voit fleurir dans les modes de consommation numériques grand public.
Le succès est-il pour autant assuré ?
Sous pareils auspices, un responsable formation sera tenté “d’y aller”. À juste titre, sous réserve qu’un certain nombre de conditions soit respecté.
D’abord, c’est devenu un fondamental pour les Directions learning & development, maîtriser le mode projet : le recueil des besoins (via notamment une série d’entretiens avec des parties prenantes dont aucune ne sera oubliée), leur analyse, la spécification générale d’un profil de solution (ingénierie de formation), l’élaboration d’une fourchette budgétaire et du planning de réalisation.
Ensuite, la connaissance approfondie des limites, possibilités et conditions de mise en œuvre d’un dispositif d’Immersive Learning. Les deux - d’une part, l’analyse des besoins et les spécifications générales, et, d’autre part, l’expertise en matière d’apprentissage immersif - influent l’un sur l’autre, et par rapprochements successifs, finissent par déterminer pratiquement la solution (l’ingénierie pédagogique entre en jeu). C’est de cette dialectique conscientisée et parfaitement comprise que naît le succès d’un tel projet.
Ces conditions, qui ressortent largement d’un principe d’action ou d’une vision (un niveau qu’il ne faut jamais sous-estimer, car c’est lui qui permet de fixer le cap), devront s’accompagner de tout un ensemble de compétences qui ont été largement décrits dans le Livre Blanc conjointement rédigé par Audace, ainsi que de la connaissance des problématiques et situations de formation dans lesquelles l’Immersive Learning donne son plein accomplissement.
Pour compléter votre information : Immersive Learning, stade suprême du Digital Learning
Par ailleurs, les études suivantes fournissent de précieux éclairages :
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