Clément Meslin (CEO, Edflex) rappelle que Google demeure sans doute le portail de formation encore le plus utilisé. Quel que soit le contenu de formation qu'on recherche, on finira, peut-être, par le trouver… après de longues heures qu'on voudrait mieux occupées ! C’est l'avis des entreprises et de leur service de formation qui ont décidé de prendre la question de la curation des contenus au sérieux, en se dotant de la plateforme et des services d’Edflex.
La curation des contenus de formation est un marché en forte progression…
Clément Meslin : Le monde change et les ressources à disposition sur internet transforment la façon dont on se forme et dont on pense la formation. Aller chercher des réponses à ses questions sur Google est devenu un véritable réflexe. Désormais, il n’est plus nécessaire de créer du contenu sur-mesure pour répondre à des besoins transverses : la création est un processus long et coûteux qui ne comble pas entièrement les attentes des apprenants, qui veulent toujours plus d'instantanéité. La curation est une réponse idéale à ces enjeux ; elle permet d’aller vite et d'être efficace dans la diffusion des contenus de formation.
Des enjeux forts, donc, pour les entreprises, les collaborateurs et les services de formation !
Clément Meslin : En effet. Pour les entreprises, c’est une opportunité de gagner du temps et de l’argent dans la création d’une offre de formation. L’e-learning a transformé la formation professionnelle depuis 15 ans, et désormais la curation de contenus ouvre les portes d’une nouvelle transformation de grande ampleur en proposant d’enrichir facilement et efficacement son offre. Si un contenu ne fonctionne pas, on le remplace aussitôt. Les investissements sont rentables quand on trouve les bons contenus au bon moment.
Comme je l’ai déjà mentionné, la majorité des collaborateurs (67 % dans notre dernier sondage) ont comme premier réflexe de consulter Google quand ils recherchent un contenu. Le fait de leur proposer une curation des meilleurs contenus, avec différents formats (articles, vidéos, podcasts...) et de différentes sources de qualité, c’est du temps gagné pour tous. Cela permet naturellement aussi aux services de formation de s’assurer de la qualité des informations transmises et de suivre cette progression informelle.
Donc oui, à court, moyen et long terme, la curation profite à tous dans l’entreprise.
Mais au fond, qu'entend-on par curation des contenus ?
Clément Meslin : La curation de contenus diffère grandement de l’agrégation de contenus, c’est un point essentiel qu’il faut avoir à l’esprit. L’agrégation, qui est souvent très technologique, laisse peu de place à l’humain. Elle se concentre surtout sur le repérage et la centralisation de contenus sur une thématique. Aujourd’hui, cette seule approche technologique ne suffit pas à identifier les bons contenus, qu’il faut ensuite trier pour en évaluer la qualité. D’où la nécessité d’un regard humain, d’une expertise pédagogique sur les ressources pour s’assurer de leur cohérence avec les attentes des apprenants.
Quel est le périmètre fonctionnel de la plateforme Edflex ?
Clément Meslin : Edflex allie une technologie déjà « branchée » sur plusieurs milliers de sources de qualité dans les domaines les plus divers, à une équipe d’experts pédagogiques qui évaluent ces ressources au quotidien. À la manière d’Allociné pour évaluer un film, Edflex permet d’avoir l’avis de l’expert et l’avis des “spectateurs” (les internautes).
Comment s’assurer, pour chaque client, que les contenus correspondent aux attentes de l’entreprise et des collaborateurs ?
Clément Meslin : Nous avons pour objectif de répondre au plus vite aux besoins des apprenants et de l’entreprise. Lors de réunions préalables au déploiement de notre solution, nous définissons les sujets à établir, ainsi que les catégories qui figureront dans le catalogue. Nos portails ne sont pas dupliqués à l’identique d’un client à l’autre : pour chacun, nous construisons une expérience unique qui veut répondre à des besoins précis, définis selon le contexte de l’entreprise au moment du déploiement.
Après le lancement du portail, nous suivons de près l’évolution des statistiques et les retours des collaborateurs pour ajuster dynamiquement le catalogue. La communication lors du lancement, puis dans l’animation du dispositif, est cruciale ; sans elle, les collaborateurs, qui n’ont pas connaissance de l’offre, n’utiliseraient pas la solution. Nous aidons les services de formation à faire connaître leurs nouveautés.
Comment choisissez-vous les sources des contenus dont vous allez faire la curation ?
Clément Meslin : Trouver des sources de contenus pertinentes, c'est notre quotidien, c’est la valeur que nous ajoutons au marché. Notre curation est structurée par grandes thématiques, qui sont elles-mêmes organisées par des catégories et des sources associées. Cette hiérarchisation fait la force d’Edflex, car les contenus sélectionnés sont à même de couvrir 95 % des besoins des entreprises. Pour ce faire, nous n’hésitons pas à signer des partenariats avec les meilleurs éditeurs de contenus (gratuits ou payants) ; c’est une disposition que nous continuons de renforcer.
Il y a déjà beaucoup d’outils dans l'écosystème digital de formation des entreprises… Edflex, un de plus ?
Clément Meslin : Edflex a l’ambition de devenir un outil indispensable du quotidien des entreprises et de ses salariés. L’outil s’intègre donc parfaitement dans les SIRH, LMS ainsi que dans les plateformes collaboratives comme Microsoft Teams. Nous n’avons aucune vocation à remplacer des plateformes existantes ! Au contraire, mais nous nous considérons comme une solution complémentaire aux offres actuelles qui manquent parfois de « fraîcheur » et qui ne sont pas adaptées aux nouvelles pratiques des apprenants.
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