Quel regard portez-vous sur la façon dont les entreprises abordent la problématique « plateforme de formation » ?

Aude Dellacherie : Le moins qu’on puisse dire, c’est que les directions formation sont souvent dubitatives sur la question ! On les comprend : l’offre de plateformes et d'outils ne cesse d’innover (fonctionnalités, interfaces…). On ne compte plus les « input » qui viennent bombarder l’écosystème digital de formation : nouveaux usages grand public du web et du mobile, émergence de l’intelligence artificielle, montée en puissance du « nudge », etc. À quoi il faut ajouter des attentes internes, individuelles et collectives, qui reflètent la place grandissante — on ne va pas s’en plaindre ! — que les collaborateurs, les métiers et cercles décisionnaires reconnaissent à la formation… Dans ces conditions, choisir la plateforme, les bons outils qui permettront de servir, à court et moyen terme, une stratégie de formation en pleine transformation et à même de réconcilier ces diverses exigences, ça ne va pas de soi.

C’est le rôle de Féfaur ?

Aude Dellacherie : En effet, voilà près de vingt ans que nous accompagnons les entreprises, en France et à l’étranger, dans le choix de leur plateforme de formation. Nous avons commencé par lancer une étude - le Benchmark LMS Féfaur — dont les diverses éditions annuelles ont été acquises par des centaines d’entreprises. Puis, le moment est arrivé, il y a déjà plusieurs années, où les plateformes LMS ont cessé d’emplir tout le champ des technologies digitales de formation, avec l’apparition des LXP, des plateformes de collaborative learning, de mobile learning, de e-coaching, de gestion des talents… La comparaison entre tous ces outils devenant délicate, nous avons alors décidé de remplacer le benchmark par des dossiers qui cernent mieux la réalité et les services rendus par chaque outil. Et nous préférons parler de « plateforme digitale de formation », depuis plusieurs années. Mais, les plateformes LMS n’ont pas disparu pour autant ! Elles sont toujours la colonne vertébrale du SI métier de la formation.

Vous communiquez ces dossiers à vos clients ?

Aude Dellacherie : Nos clients reçoivent les dossiers qui concernent les 3 à 5 fournisseurs figurant dans la liste restreinte que nous leur conseillons de consulter, dans le cadre de notre mission d'accompagnement. C’est une ressource très appréciée, car ces dossiers contiennent une information stratégique qui va bien au-delà des déclarations des éditeurs. En particulier, chaque dossier reflète la position de marché de l'éditeur, ainsi que nos analystes. Par ailleurs, nous complétons ces informations par les commentaires reçus des clients.  

Vous avez industrialisé votre conseil au choix ?

Aude Dellacherie : L’expérience nous montre que les Directions formation veulent mener leur appel d’offres plateforme rapidement et en toute sécurité. Partir pour des mois, sans cap ni boussole, avec une expression des besoins qui refléterait insuffisamment la stratégie de formation, et le risque, en bout de course, d’un appel d’offres infructueux faute d’avoir consulté les fournisseurs pertinents ou d’avoir posé des exigences mal calibrées… c’est une situation plus fréquente qu’on peut le supposer ! C’est pour l’éviter que nous avons créé « Réussir le lancement de votre appel d'offres », un service spécifique qui comprend trois réunions en ligne et, en complément des dossiers, les modèles de document — cahier des charges, le formulaire de réponse, la grille d’analyse, plan d’assurance qualité —, mode d’emploi inclus, qui garantissent les Directions formation contre les principaux risques de leur projet. 

Il s’agit de formation ou de conseil ?

Aude Dellacherie : Les deux ! D’abord, de conseil, car nous portons un regard expert sur l’expression des besoins de nos clients ; nous les aidons à remédier aux faiblesses qui seraient mal comprises des fournisseurs consultés, à mettre en évidence le pourquoi de cet investissement, la valeur qu’il doit créer. Nous conseillons aussi nos clients sur leur tour de table interne et sur la relation pratique qu’ils doivent nouer avec la DSI dont on sait le rôle dans la réussite du projet… C’est donc une intervention multidimensionnelle, qui vise aussi à développer la plus large autonomie à nos clients, en leur apportant l’information et les compétences requises — nous n’avons pas vocation à rester des semaines dans la place ! C’est aussi ce qui explique la dimension « package » et le coût réduit d’une nouvelle offre appuyée sur une longue expérience de l’accompagnement au choix.

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