Avant mars 2019, la modalité de classe virtuelle n’était encore que d’un usage très confidentiel sur le marché de la formation. L’édition 2018 de notre étude annuelle sur les chiffres du Digital Learning relevait que les responsables formation la jugeaient alors nettement moins efficace que la formation présentielle. Mais ça, c’était avant…
Depuis, tout le monde s'est mis à la classe virtuelle, par obligation certes, mais quoi qu’il en soit, tous les formateurs, occasionnels ou non, sont maintenant en mesure de juger de son efficacité depuis leur propre expérience. Nous avons de nouveau interrogé ce panel d’utilisateurs au mois de septembre 2021, pour dresser une nouvelle photographie de la classe virtuelle telle qu’elle est mise en pratique dans l’Hexagone. Téléchargez les résultats complets de l’enquête.
Petit rappel sémantique de la classe virtuelle
D’abord, revenons sur le risque de confusion qui existe dans les mots utilisés… Pour certains, le Digital Learning, la formation à distance, voire le e-learning se résument à l’usage de la classe virtuelle. Bien sûr, il n’en est rien ! La classe virtuelle n’est qu’une des composantes possibles d’un parcours de formation à distance. Cette composante a pour caractéristique d’être synchrone, c’est-à-dire que les apprenants et les formateurs partagent un même moment pour participer ensemble à une activité de formation. Si le présentiel est également synchrone, la classe virtuelle s’en différencie du fait que les participants sont connectés à distance via l’outil informatique plutôt que de se retrouver dans le même lieu physique. Ceci rappelé, passons aux pratiques actuelles de la classe virtuelle, telles qu’elles sont révélées par l’étude ISTF.
Combien de temps doit durer une classe virtuelle ?
D’après vous, quelle est la durée idéale d’une classe virtuelle ? Si vous répondez 6 ou 7 heures (la durée d’une journée de cours présentiel), vous risquez de souffrir un peu durant l’animation que vous en aurez. Pourtant, c’est la durée pratiquée par 7 % des animateurs interrogés, leur but étant principalement de se simplifier ainsi l’organisation de la formation : transposons simplement le présentiel, faisons-le passer tel quel dans le virtuel : pourquoi changer ce qui marche ? En effet, de temps en temps, cela fonctionne… Cependant, 74 % des professionnels de formation s’accordent sur une durée « idéale » située entre 45 minutes et 2 h, avec un optimal à 1 h (26 %).
Combien d’apprenants par classe virtuelle ?
Là aussi, on peut constater un grand écart. Certains voient la classe virtuelle davantage comme le moyen de regrouper beaucoup de personnes en même temps, pour mieux mutualiser les interventions de formateurs ; cette approche, que l’on devrait plutôt qualifier de « webinaire », permet aussi de solliciter des experts de haut niveau difficiles à mobiliser plusieurs fois. L’inconvénient de cette pratique, c’est celui d’une approche pédagogique le plus souvent descendante avec très peu d’interactivité, à laquelle on pourrait substituer une vidéo, jouable en replay, de l’expert interrogé ! Mais, cette pratique du webinaire comme expression de la classe virtuelle, est peu répandue, car 87 % des répondants estiment que le groupe idéal contient 8 à 11 participants, avec 9,7 apprenants en moyenne par groupe.
Quelles sont les bonnes solutions de classe virtuelle ?
Le premier constat de l’étude ISTF est qu’il n’y aurait pas de mauvais outil de classe virtuelle : un formateur aguerri aux techniques d’animation d’une classe virtuelle saura être efficace avec n’importe quel outil. Second constat : les outils « orientés pédagogie » sont moins utilisés que les plateformes de Visio-conférence telles que Teams, Meet ou Webex. Avec 80 % des usages, deux outils — Teams et Zoom — dominent largement le marché.
Quels sont les bons outils d’interactivité ?
Pour maximiser l’engagement de vos apprenants, il demeure pertinent d’utiliser des outils d’interactivité en complément de votre solution de Visio-conférence. Cette bonne pratique n’est toutefois pas encore systématique, puisque 40 % des formateurs ne les utilisent pas ; les autres donnent leur préférence à Klaxoon et Kahoot, et, dans une moindre mesure, à des outsiders comme Beekast, Jamboard ou encore Wooclap.
Pour un formateur qui désire se hisser dans le groupe de ceux, remarquables, dont les apprenants se souviendront longtemps, maîtriser l’animation des classes virtuelles est plus qu’un prérequis : c’est un véritable différenciant.
Téléchargez les résultats complets de l’enquête.
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