ELEARNINGLETTER
ACTUALITE & STRATEGIES DIGITAL LEARNING
ÉVÉNEMENTS OFFRES D'EMPLOIS COMMUNIQUÉS DE PRESSE ANNUAIRE DES PREMIUM
Leaders du Digital Learning
CONTRIBUTEURS S'ABONNER
À la newsletter
Stratégie L&D : la tentation de centraliser
29 SEPTEMBRE 2021 / contenus
Michel Diaz
directeur associé
féfaur / e-learning letter / trophées du digital learning
Jean-Roch Houllier
head of operations, learning & digital
groupe safran
Après un premier volet sur les mérites, nombreux et importants, de la production décentralisée des contenus pédagogiques digitaux… Un peu d’antithèse : faut-il au contraire centraliser (parmi d’autres activités elles aussi concernées) la production de ces contenus ? 

Quelles activités centraliser ?

Pour les praticiens de formation, qu’ils exercent leur art en entreprise ou chez les fournisseurs, la formation se présente comme un ensemble d’activités dont certaines sont sinon routinières au moins régulières, et d’autres qu’on ne pouvait pas prévoir (le lot d’un monde loin d’être stable). Chaque domaine d’activités est susceptible, un jour ou l’autre, d’être soumis à la question : faut-il le centraliser ou non ? En particulier, pour ces activités régulières. C’est le cas, naturellement, des achats de formation : pour les gestionnaires, centraliser signifie alors rationaliser ces achats, réduire le nombre de prestataires, obtenir un prix plus avantageux ou des services plus complets pour le même prix. C’est le cas des activités attachées à la production du plan de formation annuel, même s’il nécessite une consultation des métiers et des partenaires internes du service formation. Idem du reporting, de la gestion du centre de formation interne, etc. Bref : tout ce qui ressort du « régalien formation » est susceptible, si ce n’est pas déjà fait, d’être centralisé ; la fonction formation le considérant comme son pré carré, voire une condition de sa survie dans l’entreprise (le régalien supprimé, que lui resterait-il ? se demande-t-elle). 

Centraliser : une tentation de fond partiellement vaine

On comprend à ce compte que la centralisation soit une tentation de fond. D’une certaine façon, pour nombre de professionnels de formation, centraliser, c’est accroître leur contrôle ; ils peuvent avoir le sentiment que l’extension du « domaine centralisé » est une mesure de leur puissance. Cette raison n’est bien sûr guère invoquée, parce qu’on peut se prévaloir d’une raison autrement supérieure, et mieux recevable dans le cercle décisionnaire : centraliser permettrait d’optimiser les coûts (on l’a évoqué pour les achats) et, plus encore, de prendre des décisions plus pertinentes, plus rapides, parce que mieux informées et entre les mains d’une direction unifiée.

Cette tentation de fond se heurte à la capacité technique et humaine du service formation. Les responsables formation le savent, qui demandent (en vain) des moyens humains supplémentaires pour effectuer les travaux qui viennent nouvellement d’entrer dans leur juridiction ! D’où ce mouvement de balancier qu’on peut observer sur des décennies, au sein d’une même entreprise : centralisation, le service formation corporate obtenant des moyens de la direction, puis décentralisation, le service formation « central » éclatant dans les lignes métiers pour se muer en cellule d’impulsion stratégique d’un réseau de formation plus proche du terrain. 

Application à la production de contenus pédagogiques digitaux

L’avénement du e-learning x Digital Learning a donné encore plus d’acuité à ces questions. Puisqu’on ne dispute guère sur la nécessité de centraliser la « super administration » d’une plateforme LMS (il y aurait pourtant beaucoup à dire sur ce sujet), certains considèrent qu’il doit en être de même en matière de production des contenus pédagogiques digitaux.

Avec de bonnes raisons. D’abord, l’entreprise doit se doter d’outils auteur dont le modèle de vente est longtemps parti du principe qu’il ne saurait y avoir plus de quelques auteurs dans une entreprise (principalement des concepteurs spécialisés appartenant au service formation ou quelques « geeks » ayant émergé dans telle ou telle entité métier). En conséquence, ces outils sont d’un prix relativement élevé qui pousse à la centralisation — le fournisseur ne pouvant se rattraper sur les volumes, contrairement aux éditeurs de plateformes LMS auxquelles tous les salariés finiront par être abonnés un jour ou l’autre. Par ailleurs, l’utilisation de ces outils auteur n’est pas si simple qu’on l’entend parfois dans les argumentaires de vente. Quiconque veut utiliser ces outils doit se former, sinon pendant plusieurs jours au maniement des outils les plus sophistiqués, au moins durant quelques heures sur les outils de « rapid learning ». Et, contrairement à la pile Wonder (qui ne s’use que si l’on s’en sert), la « compétence auteur » s’étiole si elle n’est pas en permanence entretenue, ce qui suppose qu’un seuil de production soit maintenu dans le temps.

Amortissement de l’outil auteur, maintien de réelles compétences via une production régulière de contenus pédagogiques digitaux : on comprend ce qui pousse les services formation à centraliser cette production.

Cependant, le modèle de décentralisation, décrit dans le premier volet de cette série, conserve tout son attrait.

La question reste alors posée : un compromis est-il possible entre décentralisation et centralisation ? Ce sera l’objet d’une prochaine synthèse.

Premier volet : Stratégie L&D : faut-il décentraliser la production des contenus digitaux de formation ?

ARTICLES RÉCENTS DANS LA MÊME RUBRIQUE | contenus
Le niveau de français en entreprise : ennemi public méconnu ? •SUITE Upskilling et reskilling : le grand chantier des compétences de demain •SUITE
S’inspirer des enfants… préparer l'entreprise à l'avenir… etc. •SUITE XR Training… LX Design… ? •SUITE
Prévention, santé et sécurité : l’expertise du présentiel inspire l’e-learning •SUITE L’inclusion des personnes en situation de handicap passe par l’accessibilité des contenus pédagogiques numériques •SUITE
Le pouvoir du beau en Digital Learning •SUITE IA générative : gains de temps et d’opportunités dans la production e-learning •SUITE
Curation « on demand » en vue ? •SUITE L’e-learning « traditionnel » ? Toujours d'attaque ! •SUITE
page précédente retour à l'accueil tous les articles
À LIRE CETTE SEMAINE
« Parle comme un agent du service client empathique » :... •SUITE
Gagnez du temps et de l’efficacité dans votre pilotage des... •SUITE
Le tout et les parties : montée en puissance de... •SUITE
Tutorat augmenté : quand l'IA aide les formateurs à... •SUITE
L'OPCO EP à la croisée des chemins : entre consolidation... •SUITE
Comment le numérique outille l'andragogie •SUITE
OFFRES D'EMPLOI
Développeur PHP/Linux Confirmé (H/F)
ITycom
Chargé de Projets d’Exploration en Innovation Pédagogique H/F
Neoma Business School
ILS INFORMENT
Innovative Learning : Un nouveau succès pour les salons Solutions RH & Innovative Learning...
INGENIUM DIGITAL LEARNING : AsTuSse, notre tuteur intelligent intégré à Moodle, se dévoile !
PROCHAINS ÉVÉNEMENTS
Devenez concepteur de ressources e-learning
01 AVRIL 2025 / ISTF
[Webinaire] Votre plateforme Moodle™ est-elle vraiment accessible ?
01 AVRIL 2025 / LMS FACTORY
LES PLUS LUS
L'upskilling à l'IA : Schneider Electric mise sur un...
Course AI : l’outil que la communauté Moodle attendait
L'IA réinvente la création de cours en ligne avec un...
Cyberattaques sur les LMS : prévenir plutôt que guérir
Comment réussir votre écosystème digital de formation
Quand le LMS devient l'orchestrateur des talents et des...
Veille ou acquisition d’une plateforme de formation :...
Événementialiser l’offre de formation digitale pour retenir...
• SUIVRE ELL
INSCRIPTION NEWSLETTER CONTACTEZ NOUS PUBLIEZ OFFRE D'EMPLOI PUBLIEZ ACTUALITÉ MENTIONS LÉGALES CENTRE DE PRÉFÉRENCES
www.e-learning-letter.com - © copyright e-learning Media 2025 - tous droits réservés - déclaration CNIL n°1717089 - email : informations@e-learning-letter.com - création : Fair Media ®