À quoi ressemblait le rapid-learning il y a encore quelques années ?

Jean-François Le Cloarec : Le rapid-learning, on en parle depuis une dizaine d’années si ce n’est plus. Au début, il s'agissait essentiellement de sonoriser des PowerPoint et, parfois, d’ajouter un quiz de type QCM dans ce format « tourne-pages ». Les temps ont bien changé : les modules de rapid-learning sont aujourd’hui d’une richesse et d’une interactivité sans commune mesure avec le passé ! Développer en rapid-learning permet donc de réduire fortement les délais et les coûts sans que ce soit au détriment de la qualité esthétique et pédagogique.

PowerPoint lui-même a bien évolué…

Jean-François Le Cloarec : C’est vrai. Il continue d’innover notamment en matière d'animations d'écran. On le sous-estime à tort — ce sont les mauvaises présentations qu’il faut critiquer -, car son potentiel est très important et son utilisation très intuitive. En parallèle, les éditeurs ont amélioré les performances de leurs propres outils. Ce constat vaut en particulier pour iSpring comme on peut le voir à travers sa douzaine de questions types et ses écrans interactifs dynamiques préparamétrés. Certains besoins pédagogiques sont aussi pris en compte ; par exemple, des simulations de dialogue dans une interface inspirée des serious games, ou la création de tutoriels pour former à l’usage d’applications informatiques.

Le rapid-learning se présente donc comme une sorte de boîte à outils pour les formateurs ?

Jean-François Le Cloarec : Une formation, ça se construit : il ne suffit pas de jeter quelques mots-clés dans une vidéo pour en faire un support de formation pertinent ! Par exemple, au même titre qu'une image ou un schéma, une vidéo en « motion design » est davantage une illustration qu'une ressource pédagogique à part entière. En tant que concepteurs pédagogiques, nous mobilisons ces ressources pour qu’elles fassent sens dans le dispositif. Construire ces ressources nécessite beaucoup de temps et d’échanges pour s’assurer d’une bonne réponse aux objectifs pédagogiques, et pour articuler ces ressources les unes aux autres. Le rapid-learning permet de simplifier l’intégration, ce qui laisse davantage de temps à raisonner la conception, et donc l’efficacité du module.

On parle aussi de Fast Learning… quel rapport avec le rapid-learning ?

Jean-François Le Cloarec : J'aime bien cette expression de Fast Learning, mais je pense qu’il vaut mieux la réserver aux modules les plus courts, particulièrement appropriés pour le renforcement des acquis. Dans ce cas, une simple illustration peut suffire, car elle s'inscrit dans un processus pensé et réfléchi. Le rapid-learning est une technique qui permet d’être plus productif et réactif en conception, mais on ne peut pas brûler toutes les étapes… Il faut penser les dispositifs de formation dans leur globalité en se gardant d’opposer par principe les modalités entre elles, mais plutôt en les combinant encore une fois pour faire sens.

iSpring dans tout ça ?

Jean-François Le Cloarec : iSpring Suite Max, c’est plus de puissance et de flexibilité pour iSpring. Désormais, il est possible de concevoir des modules dans un format innovant qui s'affranchit du trop fréquent « Cliquez sur le bouton suivant ». Cette suite est notamment bien adaptée à la production destinée aux terminaux mobiles, puisqu’elle rend les contenus accessibles sur une page unique et qu’un simple glissement de doigt assure la progression dans le module de formation. Elle est idéale aussi pour concevoir des briques utilisées dans l’approche Fast Learning que nous avons mentionnée.

La conception collaborative est possible ?

Jean-François Le Cloarec : iSpring Suite Max est accessible en « full web », chaque concepteur disposant de son propre espace, mais il est aussi possible de s'organiser en équipe et de collaborer dans la conception commune de contenus pour améliorer la qualité et la pertinence des contenus et accélérer le processus de production. C’est une nouvelle marque du pragmatisme dont fait preuve l’éditeur : proposer un outil simple et adapté aux usages actuels tout en conservant ses fonctionnalités d’origine, le tout rassemblé dans une même suite de solutions qui peuvent être activées au gré des besoins. 

E-learning Touch’ fête ses 10 ans d’existence…

Jean-François Le Cloarec : Ce que je retiens de cette longue période et du recul qu’elle offre sur notre secteur, c’est que le « Digital Learning » ne cesse d’innover ! Chez E-learning Touch’, nous le constatons au quotidien ! Sur le plan pédagogique, si les formats évoluent en permanence, la crise sanitaire a encore accéléré le mouvement, pour nous confronter à des situations de plus en plus diverses en matière de modalités, de publics, de formats… C’est pourquoi nous avons ouvert la E-learning Touch’ Academy en début d’année : pour mieux accompagner les équipes formation de nos clients, avec des formations très axées sur l’opérationnel et la pratique, les savoir-faire. Sur le plan technique, nous sommes enthousiasmés par les nouvelles fonctionnalités apportées par iSpring Space, qui est un outil très complet couvrant la plupart des projets. Nous ne doutons pas que la prise en main très simple en fera un outil plébiscité par les débutants qui sont nombreux actuellement à rechercher des solutions adaptées pour se lancer rapidement dans le Digital Learning !