Il semble que les classes virtuelles puissent s’imposer définitivement, pour les raisons qu’on connaît, au détriment des contenus d’autoformation e-learning, au point que certains en viennent à s’interroger sur leur survie post pandémie… Erreur d’optique ! L’e-learning continue d’avoir toute sa place dans les meilleurs dispositifs pédagogiques…
Distanciel, digital learning, e-learning… de quoi parle-t-on ?
Souvent utilisés comme synonymes, ces termes ne le sont pourtant pas. Petit détour par quelques rappels terminologiques.
Distanciel : le terme s’oppose tout simplement au présentiel ; il ressort donc d’une définition physique de la formation. Il n’a donc rien de moderne : le CNED forme depuis des générations en distanciel en s’appuyant sur le courrier postal.
Digital Learning : l’expression traduit que des outils digitaux sont utilisés dans la formation, qu’elle soit distancielle ou présentielle : le formateur et les apprenants qui utilisent Klaxoon, Kahoot, Wooclap ou encore BeeCast dans le cadre d’un cours en salle, notamment pour renforcer l’interactivité synchrone, sont bel et bien des acteurs du Digital Learning.
Alors, l’e-learning ? Il s’agit de contenus pédagogiques asynchrones (autoformation en l’absence du formateur), plus ou moins interactifs (interaction entre l’apprenant et le contenu) que l’apprenant consomme en autonomie. L’e-learning apporte des informations et des connaissances, sous la forme de textes, d’animations, de vidéos… et propose des évaluations formatives permettant de mesurer puis de réduire l’écart entre l’objectif pédagogique et le niveau atteint par l’apprenant - ce « feed-back » est souvent ce par quoi passe l’interactivité des modules e-learning.
L’e-learning, en perte de vitesse ?
Partant de ce qui précède, on peut passer en revue les deux raisons pour lesquelles l’e-learning a désormais mauvaise presse. Affirmons-le d’emblée : ces raisons sont mauvaises !
Première raison : sans cesse en quête de nouveauté, le marketing du marché délaisse l’e-learning… ou plus exactement le mot (le « wording »), car les fondements de l’e-learning ne changent pas. Aujourd’hui, les marketeurs veulent qu’on pratique le « machin-truc-learning » (remplacer « machin-truc » par « Rapid » « Game », « Social », « Collaborative » « Digital » ou tout autre terme à la mode, et vous passerez pour un expert).
Seconde raison : la vieille croyance (utopique) que de simples modules asynchrones d’autoformation pourraient intégralement remplacer la formation, comme la « dictée magique » de Texas Instrument aurait pu se substituer au cours de français. Si vous avez moins de 35 ans, remplacez « Dictée Magique » par « Projet Voltaire » pour être au goût du jour !
Poursuivons avec cette analogie scolaire : la question de fond n’est pas de savoir s’il vaut mieux ne faire que des TP ou des TD, des devoirs à la maison ou des examens, ou encore s’il est préférable d’avoir un professeur ou de réviser ses leçons. Ces modalités sont évidemment complémentaires, et c’est leur bon équilibre qui fait la pertinence d’un dispositif.
Comment faire du bon e-learning ?
Lorsqu’on a compris que l’e-learning est un composant / une modalité des dispositifs de formation distancielle, et non le dispositif lui-même ; et qu’il devra nécessairement composer avec les autres modalités que sont les classes virtuelles, le tutorat, les travaux confiés aux apprenants… Alors on est sur les rails pour concevoir du bon, du beau et de l’efficient e-learning.
Maintenant que vous êtes prêt, attention cependant à ne pas griller les étapes : êtes-vous capables de concevoir / produire des modules e-learning dignes de ce nom ? Car la conception de ce type de ressources requiert tout un ensemble de compétences méthodologiques (scénarisation, gestion de projet, coordination, pilotage économique, etc.) ou techniques (utilisation des outils auteurs, LCMS, média audio et vidéo, etc.).
Fortement recherchée par les services de formation, cette spécialisation métier vient compléter les savoir-faire du formateur sans pour évincer les autres composantes de la formation. Des formations certifiantes nationalement reconnues permettent de valoriser immédiatement les compétences des professionnels de formation : devenez Concepteur-trices de ressources e-learning.
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