Comment engager durablement les apprenants dans leur formation ? Largement débattue, cette question trouve une réponse partielle dans les plateformes digitales de formation, notamment les LMS et les LXP qui intègrent des leviers pour mieux engager les apprenant dans leur formation.
Mis en concurrence par le web et l’infinitude des contenus qu’il offre aux utilisateurs, dans tous les domaines de formation imaginables, les responsables formation se creusent les méninges : comment séduire les collaborateurs pour qu’ils entrent dans les programmes que nous leur offrons ? comment, après qu’ils y seront entrés, s’assurer qu’ils aillent jusqu’au bout ? Pour résumer : comment développer l’engagement du "modern learner" (dont Josh Bersin fait un portrait au vitriol).
La réponse à cette question est assez complexe pour générer d’épais et savants ouvrages, inexploitables dans la plupart des services formation. Les fournisseurs de plateformes digitales de formation apportent une réponse, simple (Learning Experience Platform), voire simpliste mais ayant l’immense mérite d’être pratique / rapidement opérable, de sorte que les services formation peuvent construire pas à pas (test and learn) une réponse progressive à la problématique de l’engagement.
De fait, les fonctionnalités et le design des plateformes digitales de formation (LMS, LXP, etc.) peuvent contribuer à "capturer" l’attention des apprenants sous divers angles :
Contenus de formation : la plateforme délivrera des contenus de formation qui répondent aux motivations d’apprentissage - gagner en aisance au travail, renforcer sa mobilité, etc. ; se méfier de faire d'un remplissage artificielle parce que la plateforme manquerait de contenus !
Reconnaissance : la plateforme doit « reconnaître » l’acquis des apprenants, par la délivrance de « parchemins » : points, attestations, certifications ; cette reconnaissance peut être socialisée (par exemple via un leaderboard, la possibilité de voir ses propres productions entrer dans le patrimoine des ressources de l’entreprise) ; la plateforme a ici tout intérêt à s’articuler avec des référentiels de compétences.
Parcours de formation : si la plateforme doit permettre le picorage de contenus, elle doit aussi offrir un niveau de sens / cohérence que seul offre vraiment les parcours de formation… autant dire qu’elle supportera une approche Blended Learning.
Plaisir d’apprendre : cette dimension clé, sans laquelle on n’apprend pas durablement, doit être relayée par la plateforme, sous plusieurs formes. D’abord par la diversité des modalités de formation qu’elle peut supporter (ne serait-ce que pour « adresser » les canaux individuels d’apprentissage) ; ensuite (on revient à la notion de reconnaissance) en permettant le jeu et la compétition (gamification, battle, etc.).
Support des usages digitaux privés : la plateforme de formation doit refléter, dans l’utilisation qu’en ont les apprenants, les nouveaux usages et codes du web apparus dans le sillage de l’iPhone en 2007 ; en particulier, elle prendra en compte le « social learning » (la co-construction sociale des savoirs, mobilisant les pratiques existant, dans d’autres champs, dans les réseaux sociaux) ainsi que le format vidéo ; elle devra permettra de « jouer » des courtes séquences sur smartphone, etc.
Communication : LMS, LXP sont aussi des plateformes de communication ; les responsables formation doivent pouvoir les utiliser notamment pour structurer l’éditorialisation de leurs offres, user des possibilités du marketing en ligne, par exemple router des e-publipostages sur leur base des connectés.
On le voit : si la question de l’engagement n’est pas réduite à celle de la plateforme utilisée par les responsables formation, les LMS et les LXP, et plus largement l’écosystème digital de formation, sont un levier indispensable de l’engagement apprenant, en particulier lorsqu’on veut à la fois l’individualiser et le généraliser à une vaste population.
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