Le Digital Learning n’est plus un projet marginal ou expérimental dans les entreprises. Cette dernière décennie a bénéficié d’avancées majeures concernant les modalités d’apprentissage, et d’un contexte très particulier en 2020 où le Digital Learning a représenté pour tous l’unique option pour se former. Le Digital Learning est en effet devenu une norme. Qu’en pensent les apprenants ?
Retour sur les enseignements d’une étude qualitative réalisée pour le compte de CrossKnowledge de janvier à février 2020 sur un échantillon représentatif d’apprenants sur 4 marchés de culture et de maturité différentes (France, Allemagne, Etats-Unis, Royaume-Uni)… Les professionnels de formation méditeront sur les incidences, possibles voire souhaitables, de ces résultats dans leur pratique pédagogique.
La formation en ligne tirée par une aspiration aux compétences
Premier constat, que l’on se forme en ligne ou en présentiel, pouvoir développer ses compétences est aujourd’hui perçu par 100 % des apprenants interrogés comme une véritable opportunité de progresser et de s’épanouir en entreprise.
Ce qui motive les apprenants ?
- Bien faire son travail et rester compétitif dans son rôle ;
- Développer son employabilité et faire progresser sa carrière ;
- S’épanouir et nourrir sa curiosité ;
- Evoluer, anticiper les changements et éventuellement se reconvertir.
Le Digital Learning, signe de maturité de l'organisation
Deuxième point relevé par les apprenants, le Digital Learning est clairement associé à la maturité des organisations. Les apprenants n’opposent d’ailleurs pas le Digital Learning aux formations présentielles : une formation en Digital Learning bien orchestrée vaudra mieux qu’une mauvaise en face à face ! Même si 70% reconnaissent le présentiel comme la référence historique.
Learning Fatigue ?
Si l’intérêt de la formation et les motivations pour en bénéficier sont indéniables, les parcours et les expériences des apprenants révèlent une réalité plus complexe. Les apprenants peuvent exprimer une forme de saturation, un phénomène de « Learning Fatigue », en quelque sorte. Pour beaucoup, la structure ainsi que l’organisation de la formation dans l’entreprise peuvent être contreproductives ou démotivantes.
Les soft skills ne sont pas un luxe…
Interrogés sur la priorité en termes de formations, à l’unanimité, dans les 4 pays étudiés, 100% des apprenants interrogés reconnaissent l’importance des compétences comportementales (les soft skills). Ils constatent qu'elles sont aujourd’hui devenues des atouts indispensables pour gager en agilité et en performance, se différencier en entreprise, en complément des connaissances associées aux hard skills qui sont plus facilement maîtrisables par tous.
4 profils d’apprenants aux motivations largement communes
Enfin, l’étude met en exergue 4 profils d’apprenants porteurs de motivations communes.
- Le salarié modèle : Profil le plus fréquemment rencontré (plus de 50% de l’échantillon) dont la priorité est de bien faire et d’évoluer de manière incrémentale. Pragmatique et centré sur le moyen terme - chaque formation doit lui permettre de progresser.
- L’ambitieux perfectionniste : Il veut gagner en crédibilité et prouver sa valeur dans l’entreprise. Il attend de la formation des résultats tangibles, par la concrétisation immédiate des acquis dans le poste occupé et/ou par un avancement (certification, promotion…).
- L’explorateur des possibles : Ce profil recherche une profondeur (précisions, expertise technique...) dans les sujets couverts. La formation devient une composante d’un développement plus large au niveau personnel et professionnel.
- Le leader émotionnel : Ce profil, le moins représenté, aspire à découvrir de nouveaux territoires d’expertise, des contenus de qualité offrant de nouvelles opportunités pour soi et pour inspirer les autres. Pour lui, la formation n’est pas seulement à visée pragmatique et tournée vers le business, elle vaut aussi dans sa dimension humaine.
Pour en savoir plus : Les apprenants et le Digital Learning
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