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La plateforme de formation unique tient plus du mythe que de la réalité !
20 JANVIER 2020 / technologies / publi-reportage
Elodie Primo Amado
ceo
mos - mindonsite
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Les directions formation doivent composer avec tout un ensemble d’outils dont chacun offre une proposition de valeur spécifique… Le choix de ces outils, leur assemblage dans une Plateforme plus étendue, l’exploitation de cet écosystème conditionnent plus que jamais la réussite d’une stratégie de formation…

Une plateforme de formation unique peut-elle répondre à tous les besoins d’une entreprise ?

Elodie Primo : La plateforme de formation unique tient en effet plus du mythe que de la réalité ! Rappelons quelles sont les 4 exigences majeures de la fonction formation : le business qui requiert réactivité et agilité dans l’accompagnement au changement mais dont la visibilité est parfois réduite ; la personnalisation des portails et des formations pour prendre en compte la diversité pédagogique, l’individualisation et le terrain ; l’industrialisation de la production des formations, de l’administration et du reporting et enfin la traçabilité à toutes les étapes – validation des contenus, et suivi des résultats.

Rappelons aussi que le pilotage des dispositifs de formation s’inscrit dans un processus qui démarre par une étude des besoins qui ouvre une phase de conception : ingénierie de formation (objectifs et programmes), ingénierie pédagogique et documentaire (conception, production, localisation et maintenance des contenus), publication (offre et catalogue), planification et gestion (logistique, administrative et financière) ; pour déboucher sur la réalisation des actions blended learning et la mesure des acquis (évaluations et certifications). 

Pour couvrir l’intégralité de ce processus avec en trame de fond les compétences et savoirs opérationnels, la plateforme doit pouvoir s’interfacer aisément avec les applications tierces utilisés par d’autres processus (RH, Ventes, Intranet, …) ou d’autres partenaires (éditeurs, contenus, services).

Il faut donc plutôt parler d’un écosystème qui engloberait les divers systèmes et outils digitaux dont les directions formation ont besoin ?

Elodie Primo : C’est cela. Pour s’en tenir aux seuls contenus, l’écosystème est très vaste. De même qu’en bureautique on utilise un traitement de texte pour créer des documents écrits, un tableur pour gérer des données et un autre outil pour les présentations, on utilisera des outils auteurs différents selon le type d’activité d’apprentissage à réaliser : screen cast pour des présentations vidéo ou des tutos d’application, rapid learning pour convertir des fichiers Powerpoint en HTLM, immersive learning pour les simulations comportementales ou encore eLearning… Quant aux contenus sur étagère, on va faire appel à des éditeurs spécialisés ou piocher dans une market place.

Si l’on s’en tient par exemple au “cycle de l’apprenant”, quels systèmes internes ou non pourraient être impliqués ?

Elodie Primo : Dans la phase de pré-recrutement où l’on va constituer une base de candidats potentiels, les opérations de recrutement sont marketées sur la plateforme en offrant par exemple l'accès à des ressources pédagogiques ou en créant un défi autour de la marque. L'accès pourrait se faire par authentification via LinkedIn pour collecter des données de qualification des profils. Lors du recrutement, en s’alignant sur le référentiel de compétences et les résultats des évaluations, on peut amorcer le plan de développement.

Ensuite en post recrutement on profite des semaines qui précèdent l’entrée en fonction pour informer, préparer et intégrer le collaborateur dans l’entreprise et à son poste. On balaye ainsi les appréhensions des premiers jours et on accélère l’efficacité opérationnelle. 

Le lien se fait ensuite avec le SIRH, l’intranet ou encore le réseau social de l’entreprise. Il s’agit là d’intégrer le LMS et les moyens de formation hors LMS. Le suivi des apprentissages est global, couvrant les activités externes comme la réalité virtuelle ou augmentée via APPs ou des catalogues de formation où l’on retrouve LinkedIn. 

C’est ce paysage qu’on voit progressivement se mettre en place !

L’intégration entre ces systèmes d’information est-elle si simple ?

Elodie Primo : Au-delà de l’authentification unique, Les interactions entre les solutions de l’écosystème comme les inscriptions ou le suivi de la progression sont réalisées par des services web ou des APIs.

La norme Scorm nécessite une plateforme LMS centralisant l’ensemble des contenus de formations. xAPI - la bien nommée ! - étend l’activité formative à n’importe quel contenu, où qu’il se trouve : une vidéo sur Youtube, une évaluation par un instructeur d’un binôme pilote et co-pilote, la réalisation d’une tâche en situation de travail, etc.

Peut-on toutefois affirmer comme Féfaur que le LMS demeurera la "colonne vertébrale” de l’écosystème digital de formation ?

Elodie Primo : Oui, le LMS peut être considéré comme cette colonne vertébrale qui permettra d’assurer la disponibilité des formations, sous réserve d’être couplé à un LRS (le “Learning Record Store” adjoint à la norme xAPI) qui sera la mémoire, la base de données sur laquelle travaillera le LMS. C’est elle qui permettra l’échange de données avec les applications tierces. Le LRS est ce lieu, ou cette application, où toutes les données sont centralisées, analysées et pérennisées indépendamment des outils qui les ont générées.

Concrètement, qu’est-ce que cette approche change pour les directions formation ?

Elodie Primo : Les contextes d’apprentissage sont plus variés et mieux intégrés au travail quotidien. Dans ce contexte, il n’est plus nécessaire d’avoir au préalable des contenus définis, les dispositifs s’appuient sur l’acquisition de compétences définies. La solution Digital Learning peut être bâtie sur un écosystème d’applications, et non pas sur le seul LMS. Le point de vigilance réside sur la qualité d’intégration des applications qui le composent et xAPI rassure sur ce point.

Et pour un éditeur de solution comme MOS-MindOnSite ?

Elodie Primo : Nos Smart Learning Solutions s’appuient sur des Smart Data plutôt que sur le Big Data. Le RGPD limitant la collecte des données à celles indispensables à la finalité de la formation, capter les données utiles demande de préparer les traitements, ce sur quoi nous travaillons. Le changement porte aussi sur les Learning Analytics dont je cite la définition de Sébastien Fraysse expert des standards de la formation : « Les Learning Analytics sont l’art de poser les bonnes questions et de tenter d’y répondre ».

Actualités : MOS – MindOnSite sera présent au salon Learning Technologies France les 5 & 6 février prochain sur le stand D44. Le jeudi 6 février, retrouvez Elodie Primo à 10h pour une conférence sur les dispositifs Onboarding en compagnie d’UEFA. Et Raphaël Faugere, Customer Success Manager, à 14h pour une live session sur l’application Mobile Learning, MOS Universal Player. Retrouvez toutes les dernières actualités Digital Learning de MOS – MindOnSite en cliquant ici.

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