La formation et l’accompagnement sont essentiels à la réussite de toute transformation digitale, mais, pour Stéphane de Jotemps (VP Sales, Skillsoft France), d’autres ingrédients sont nécessaires, et parmi eux un nouveau rôle moteur assumé par la DRH.
La transformation digitale des entreprises est une clé de leur réussite à long terme, mais…
La transformation digitale des entreprises conditionnera toujours plus leur compétitivité, la satisfaction de leurs clients, le plus grande efficience… Elle leur permettra aussi d’attirer et de fidéliser leurs talents.
Mais, si la plupart des entreprises ont défini une stratégie de transformation digitale, sa mise en œuvre reste difficile. La DSI doit gérer l'aspect technique, la DRH s'assurer de l'appropriation des outils par les équipes, notamment en insufflant une nouvelle culture d'entreprise.
Vigilance quant à l’aversion au risque, qui est très partagée !
La transformation digitale se heurte à ce qu’on peut qualifier comme une véritable “culture de l’aversion au risque”, qui appelle la vigilance des dirigeants.
En particulier, un récent sondage de Deloitte a montré que de nombreuses entreprises n'impulsent pas les changements culturels nécessaires pour tirer pleinement parti de leur infrastructure IT. Ces organisations reculent au moment de prendre le moindre risque alors qu’il est plus que jamais nécessaire d’innover.
Formation et accompagnement : les leviers d’une nouvelle culture au cœur de la transformation digitale
Le changement de culture commence avec une formation aux nouvelles technologies ainsi qu'aux concepts et pratiques associés. Cette formation s’adressera aux équipes IT et à celles qui sont en relation avec les clients (à commencer par la force des ventes), mais pas seulement : tous les talents sont dès à présent concernés.
Pour surmonter l’aversion au changement, somme toute naturelle, il est nécessaire d’accompagner les équipes dans tout projet de transformation - un accompagnement qui aidera les équipes à modifier leur façon de voir et développer les compétences inscrites dans l’utilisation des nouvelles technologies et des processus qu’elles auront permis de réinventer.
Il ne suffit pas de remplacer les méthodes de formation traditionnelles et de rationaliser les processus par l'apprentissage numérique. Le responsable de la formation doit penser à l'ensemble des aspects de la performance de l'entreprise et de l'engagement, ainsi qu'à l'efficacité et au coût.
La collaboration est au cœur de la transformation digitale, mais…
Toute transformation digitale étant unique, les RH doivent collaborer avec le conseil d'administration et la DSI pour donner du sens à la multiplicité des initiatives de digitalisation, définir le parcours de transformation digitale de l'entreprise et ce qu'il faut faire pour y parvenir.
Mais les silos organisationnels constituent l'un des principaux obstacles aux efforts de transformation digitale. Sans un dialogue entre les départements, il peut être non seulement impossible de définir une stratégie de transformation digitale mais, une fois lancée, l'initiative s'arrêtera sans doute au premier obstacle faute de coordination. Les stratégies de transformation digitale doivent s'appliquer à l'ensemble de l'entreprise. Les RH peuvent jouer un rôle fondamental dans l'amorce de ce dialogue entre les départements ; à cette fin, elles doivent faire participer les cadres supérieurs, identifier les synergies potentielles entre les silos et favoriser une culture qui encourage l'ouverture et la collaboration.
Pour résumer…
Bien que la résolution du déficit de compétences joue un rôle énorme dans le rattrapage du retard pris dans l'utilisation des nouvelles technologies, la transformation digitale ne sera réellement réussie que si les problèmes évoqués ici sont résolus. Grâce à une approche collaborative, à un plan clair et à une volonté culturelle d'accomplir la mue de la digitalisation, les entreprises trouveront que leur parcours de transformation digitale est beaucoup plus facile.
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