Pour Hélène Vallenilla, chef de projet formation, en charge de l'ingénierie de formation chez Stelliant, le digital learning est prometteur, sous réserve de contenus et de format, la vidéo en particulier, à même de convaincre les collaborateurs.
Qui sont les clients du département formation de Stelliant ?
Hélène Vallenilla : Commençons par planter le décor : Stelliant est un acteur majeur des services et de l’expertise d’assurance. Si chaque entité du groupe maîtrise son offre de formation, le service formation s’appuie sur les expertises de chacun pour offrir des formations ciblées aux collaborateurs. Tous nos modules de formation sont destinés à l'interne, même s’il est vrai que leur contenu est susceptible d’intéresser un plus vaste public de professionnels ; mais nous n’avons actuellement pas de demande de formation de leur part.
Formatex, notre dispositif de formation e-learning, n’est actuellement disponible que pour une partie du groupe : 1300 collaborateurs environ sont concernés, la priorité étant donnée à notre population d’experts, notre personnel administratif lui aussi, va bénéficier de plus en plus de contenu multimédia.
Quelles modalités de formation sont les plus prisées ?
Hélène Vallenilla : De 2015 à 2018 nous avons beaucoup utilisé des modules e-learning dont le format plus long - une trentaine de minutes - nous convenait parfaitement compte tenu de la complexité des sujets qui sont traités dans nos formations. Durant cette période nous avons également testé plusieurs modules de “rapid learning” qui n’ont pas rencontré le succès escompté.
À partir de 2018, et finalement depuis l’annonce de l’abandon du format Flash, nous avons décidé de réaliser nos modules de formation en ligne en HTML5. Les animations Flash ont laissé la place à des vidéos de formation.
La vidéo, c’est la formation du futur ?
Hélène Vallenilla : La vidéo explicative est, si je puis dire, l’expérience de formation “la plus parlante” ! C’est le format qui capte le plus l’attention des apprenants : c’est primordial si l’on veut qu’ils reviennent sur la plateforme. C’est pourquoi nous avons décidé de nous équiper d’un nouvel outil pour créer des vidéos interactives. Nous sommes actuellement en pleine réflexion, avec la direction des ressources humaines, sur les formats de formation que Stelliant pourrait utiliser dans un avenir proche, par exemple la vidéo 360°.
Ceci dit l’interactivité ne fait pas tout… Une vidéo de qualité - durée et contenu -, c’est déjà bien ! Nous avons remarqué que les vidéos bien travaillées plaisent beaucoup et augmentent le taux d’engagement. D’ailleurs, le champ du video learning peut être encore étendu, notamment à des interviews, à des “pastilles’ qu’on pourrait diffuser sur les réseaux sociaux ou bien à la captation d'événements...
Quelle plateforme de formation, quels outils auteurs utilisez-vous ? Pourquoi avoir fait ces choix ?
Hélène Vallenilla : Nous utilisons ECMG, qui est la brique LCMS de la solution Talentsoft Learning, pour concevoir nos modules. En parallèle nous testons d’autres outils auteur comme Adobe Captivate, Storyline… Nous pouvons nous appuyer sur une ressource interne qui maîtrise l’ensemble de la suite Adobe ; c’est cette personne qui produit aussi les vidéos learning.
Quel bilan tirez-vous du digital learning chez Stelliant ?
Hélène Vallenilla : Il est évident que l’usage du distanciel engendre de nouvelles missions et tâches à réaliser pour l’équipe formation, notamment en matière d’administration de contenu et de suivi administratif. Une présence est également nécessaire lors du déploiement de classe virtuelle car nous ne sommes jamais à l’abri de problèmes techniques. Partant d’une base de 50 utilisateurs actifs en janvier 2019, nous avons une jolie marge de progression ! Sous réserve de proposer des contenus engageants répondant bien aux besoins d’un public qui reste largement encore à convaincre.
Propos recueillis par Michel Diaz
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