Pour Elodie Primo (CEO, MOS-MindOnSite) et Michel Diaz (Féfaur), les Directions formation ont tout intérêt à s’inspirer des pratiques du digital learning en dehors de leur marché domestique. Maître-mot : “glocaliser”, c’est-à-dire localiser le digital learning à chaque fois que c’est possible, tout en globalisant un certain nombre de contenus et de services. L’efficacité et l’optimisation des coûts du digital learning sont à ce prix.
#1 Soignez l’UX-UI
En matière d’ergonomie et “d’utilisabilité”, les différences entre cultures ne sont pas significatives. C’est la perception du design qui peut différer, en somme “les goûts et les couleurs”. Les Européens continentaux apprécient plutôt les modèles épurés à la Scandinave ; les anglo-saxons la richesse visuelle qu’ils trouvent par exemple dans Netflix ; les asiatiques goûtent fort la richesse fonctionnelle et les pages chargées. Pour satisfaire la majorité, il convient de conserver la richesse fonctionnelle dans une ergonomie soignée avec différents niveaux.
#2 Commencez par 1 POC
Avant un déploiement global, POC (Proof-Of-Concept) indispensable ! Sur le papier tout est possible, il en va autrement dans la réalité. C’est dans la mise en oeuvre d’un POC sur une population réduite mais internationale que cette réalité, et ses leçons, se rappellera à la Direction Formation. Le choix de la population cible, sa “diversité locale”, les domaines sur lesquels le retour d’expérience est attendu… Il convient de considérer le POC comme un projet à part entière.
#3 Soyez multiculturel
Tenir compte des particularités qui caractérisent les différents pays ou populations est impératif… Le rapport que les employés étrangers ont au temps, à la confidentialité, à la hiérarchie et au groupe, les voies d’acquisition des savoirs (l’ouïe, la vue, le toucher), la prise de parole / participation peuvent varier en fonction de la culture pays, voire du type de société (individualiste vs. collectiviste)… Les africains interviennent spontanément durant les explications du formateur alors que les asiatiques vont attendre qu’il finisse son discours !
#4 Anticipez la localisation
Prévoir les outils qui facilitent la traduction via des fichiers de langues (aussi bien pour les portails que les contenus). Si les principaux éditeurs offrent le “multilingue” sur les portails générés par leur plateforme LMS, il n’en faut pas moins se poser la question, dès l’expression des besoins, des langues d’utilisation du portail dans une entreprise globale. Anticiper la localisation des contenus sur mesure est encore plus nécessaire, compte tenu du coût de cette localisation (a fortiori si on ne l’a pas prévue).
#5 Décentralisez la localisation
La Direction Formation Corporate n’a pas intérêt à s’occuper de tout, notamment de ce qu’elle ferait moins bien et de façon plus coûteuse que les “locaux”. Il lui faut décentraliser au maximum et faciliter aux pays la localisation des contenus e-learning sur mesure, ainsi que l’organisation des parcours blended learning : qui mieux en effet qu’une géographie ou une ligne métier sait ce qui convient à ses collaborateurs en matière de modalités et d’assemblages de formation ?
#6 Diffusez Mobile Learning et BYOD
La majorité de la population mondiale est équipée de smartphone. L’entreprise a beau contrôler son parc informatique et refuser de financer les mobiles, les collaborateurs n’en utiliseront pas moins leur terminal personnel pour se former ! Quant à la formation de l’entreprise étendue (partenaires, distribution…), elle vient toujours plus tôt qu’on l’imaginait ! Autre intérêt du Mobile Learning : indispensable, grâce à une APP et du déconnecté, si la bande passante ou la connexion sont faibles.
#7 Soyez vigilant sur les marchés « sensibles »
Si vous souhaitez former en Chine ou en Iran, prenez un partenaire avec une structure locale bien établie. Offrir de la formation en Chine sera un facteur de rétention des collaborateurs.
Le livre blanc Féfaur - MOS-MindOnSite à télécharger : 7 Leçons du digital learning sans frontière
JLB
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