Chaque année, en janvier, Féfaur et Skillsoft délivrent leur séminaire sur les tendances du digital learning qui leur semblent les plus significatives… Prendre du recul pour tenter d’extraire le “long cours” d’un flux d’innovations souvent effréné, construire sur du solide… Volonté affichée : être utile aux Directions Formation…
#1 Toujours plus d’orientation apprenant
L’orientation apprenant n’est pas une nouveauté : on en parle depuis l’avènement timide du e-learning il y a une vingtaine d’années. Elle résulte d’un constat : le e-learning, c’est en partie (beaucoup) de l’auto-formation : le formateur n’étant plus systématiquement là, les apprenants doivent se prendre en main, s’engager pleinement dans leur formation. À l’entreprise de prendre sa part de responsabilité, notamment par des contenus, dispositifs et designs de formation qui visent à renforcer l’engagement des apprenants. Toute l’industrie se lance dans la quête de ce Graal, les progrès sont considérables…
#2 Priorité aux contenus
La plateforme de formation peut avoir toutes les fonctionnalités possibles, offrir la meilleure interface à ses utilisateurs, apprenants ou administrateurs, faire écho à toutes les tendances du moment, notamment l’impératif d’une expérience apprenant gratifiante… Elle n’est rien sans contenus ! On a beau le savoir depuis longtemps, le “Content is King” prend à présent un relief très particulier. C’est que la généralisation du digital learning à toutes les thématiques de formation et à tous les publics, ne saurait être contrainte par les quelques dizaines de modules e-learning dont les portails de formation se contentent encore parfois. La nécessaire acculturation digitale “universelle”, les besoins en soft skills doivent s’appuyer sur de vastes catalogues de contenus.
#3 Extension/généralisation de l’évaluation
L’évaluation se généralise. On ne s’arrête plus à la feuille d’évaluation, qui est de plus en plus souvent numérisée pour pouvoir enfin être exploitée. Elle grimpe l’échelle de Kirkpatrick : on évalue de plus en plus les connaissances acquises à chaud, le transfert des savoirs au poste de travail, voire le retour sur investissement (et sinon le retour sur les attentes des commanditaires) : l’évaluation “se désilote” ! En toute transparence ; c’est du moins ce que veut la réforme de la formation professionnelle. Montée en puissance aussi de l’évaluation par la “practice”, parce que renseigner un formulaire ne suffit plus : c’est sur le terrain, de visu, qu’on veut s’assurer que le geste, la procédure, le comportement sont bien acquis. Une révolution pointe à un horizon pas si lointain : l’application de l’intelligence artificielle à la formation, dont les possibilités d’évaluation continue et en temps réel permettront de donner corps à l’adaptive learning.
#4 Le multi plateformes s’impose
On ne peut pas faire sans LMS : ces plateformes apparues à la fin du XXème siècle restent la colonne vertébrale du Système d’Information de la formation en entreprise. Mais le LMS ne suffit plus, car il s’est passé beaucoup de choses depuis son apparition, à commencer par l’avènement des smartphones, et dans leur sillage les nouvelles exigences (expérience utilisateur, nouveaux usages / formats, réseaux sociaux…). Certains LMS ont su évoluer, et s’ajouter une couche LX (Learner Experience) voire LX (Learner Engagement) : ce sont les LXP, LEP. D’autres tentent de tirer tout le potentiel des mobiles : Mobile Learning Platforms, Mobile First, etc. On n’en finirait plus de décrire un écosystème qui semble se ramifier dans toutes les directions. Conséquence pour les Directions Formation : elles doivent s’approprier un écosystème dans lequel ces plateformes seront amenées à communiquer !
#5 Montée en puissance du mentoring
Les contenus ? Indispensables ! Un écosystème de plateformes pour les diffuser ? Idem. Un design général “orienté apprenant” ? Ça va sans dire. Mais suffisent-ils à obtenir durablement l’engagement des apprenants dans leur formation ? Pas sûr. On s’en avise tellement que la brique “mentoring” s’immisce progressivement dans tous les dispositifs de formation. Retour en force de l’humain : l’apprenant en a besoin, car c’est le mentor qui va le guider, l’assister tout au long de son parcours de formation : repérage des contenus pertinents, sélection, présentation du dispositif de formation, des règles du jeu, rappel de responsabilité, assistance au fil des jours… Le mentoring a le vent en poupe, il est outillé par des fonctionnalités disponibles sur les grandes plateformes de formation. Mentoring interne à l’entreprise ; mentoring externe aussi, avec l’apparition d’un métier (le mentor) qui cherche à se monétiser sur les grands réseaux sociaux, et des communautés de mentors.
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