Un sondage réalisé par e-learning Letter vient à point montrer les enjeux d’une intégration réussie des nouveaux embauchés et la façon dont ces enjeux peuvent être servis par un dispositif digital learning monitoré.
Seulement 11% des entreprises (source : sondage Flash e-learning Letter) considèrent que l'objectif de la période d’intégration consiste à vérifier qu’on ne s’est pas trompé sur le nouvel embauché. C’est peu et c’est tant mieux : on ne démarre pas une relation, surtout après un long processus de recrutement, en mégotant sa confiance !
L’enjeu de loin le plus important (61% des répondants, décideurs formation-RH), c’est que le nouvel embauché soit opérationnel le plus rapidement possible. Quelques pistes pour relever ce défi…
Des conditions de réussite de l'intégration
Avant l’intégration à proprement parler (entre la signature de la lettre d’embauche et l’entrée effective du collaborateur), il peut se passer plusieurs semaines que l’entreprise devra mettre si possible à profit pour maintenir le lien avec lui (loin des yeux loin du cœur : le pas-encore-collaborateur pourrait être tenté par une nouvelle offre concurrente) et pourquoi pas ? lui apporter un premier niveau d'information sur l’entreprise, son poste, voire l'aider à développer des compétences qui renforceront ses chances de réussite pendant la période d'essai.
L’intégration (J1H1M1 : première minute de la première heure du premier jour) commence souvent par une information / formation. Premier risque : trop en faire : la formation dure trop longtemps, elle se perd dans les détails, le verbiage, le narcissisme d'entreprise ou les généralités, avec le corrolaire d'une intégration opérationnelle retardée d'autant. Second risque : aucune formation, le collaborateur est lancé dans le grand bain, car on suppose qu’il sait nager ou qu'il apprendra vite ! À tout prendre, ce risque est moins risqué que le premier, compte tenu de l’impatience constatée chez les nouveaux embauchés (zapping génération Y et Z) comme dans l’entreprise (accélération du business). À condition toutefois que le collaborateur bénéficie du support dont il a besoin, ce qui passe a minima par la désignation d’un interlocuteur (souvent le manager) qui devra s’assurer que toute question obtient sa réponse rapidement.
La réponse du digital learning
L'efficience du digital learning vaut pour “l’avant-intégration” : comment maintenir un lien, sinon à distance, alors que le collaborateur n’est pas encore dans l’entreprise (pour 28% des entreprises, l'intégration doit permettre de fidéliser les nouveaux embauchés) ; comment donner envie d’aller plus loin, sinon en usant de divers formats de formation - vidéo (pour communiquer des gestes, ou présenter l’équipe ou délivrer un message de bienvenue par la direction, etc.), learning games, rapid learning… - accessibles sur le portail de formation de l’entreprise depuis un smartphone ou un PC. Ici la parole est à l’imagination, sous contrainte de l’organisation et de la culture d’entreprise, pouvant aller jusqu’à des échanges anticipés avec l'équipe d’accueil sur le réseau social de formation interne.
L'efficience du digital learning vaut bien sûr aussi pour l’intégration proprement dite, dont la formule gagnante pourrait bien reposer sur le mix digital learning et coaching. Le portail de formation délivrant du micro-learning, c’est-à-dire des séquences de courte durée (5 minutes au plus) anticipant des questions ponctuelles d’ordre technique ou organisationnel spécifiques à l’entreprise, ou apportant les compétences de base requises dans le poste (par exemple dans le domaine bureautique ou IT) via une plateforme comme Vodeclic ou prochainement Percipio (dont le lancement par Skillsoft est attendu cet automne). Le coach guidant le nouvel embauché dans l’utilisation du digital learning et dans le transfert des savoirs au poste de travail, ce qui suppose qu’il ait une excellente connaissance du portail de formation, et qu'il en assure le monitorat auprès du "coaché"… Une sorte de compagnonnage outillé par le digital learning !
Le cours en salle de surcroît…
Si par ailleurs tous deux travaillent dans le même établissement, comme c’est souvent le cas, alors le “présentiel” sera mobilisé sous forme d’un contact régulier entre le nouvel embauché et son coach, le cours en salle ne disparaissant pas pour autant, et prenant au contraire toute sa place notamment pour consolider les liens dans la promotion des nouveaux arrivants.
Michel Diaz
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