La formation est tenue d'innover, sans cesse, toujours plus vite, car il lui faut vivre au rythme des exigences souvent complexes voire contradictoires des apprenants et des métiers. Innover rapidement… tout en restant prudente, sauf à risquer d'être superficielle ou incohérente. Superficialité, légèreté : conséquence d'une posture consistant à s'emballer pour le tout dernier gadget, la formation ne s'étant pas préalablement assurée de la valeur pédagogique de celui-ci. Incohérence : au-delà de la valeur d'une nouvelle modalité, comment s'intègre-t-elle intelligemment dans le dispositif existant ?

Une bonne façon de procéder, c'est de tirer les leçons de ce qui marche ailleurs. Pas forcément bien loin, car cet ailleurs est parfois accessible à tout le monde. La preuve par l'innovation dans le domaine des langues. Car en effet la formation linguistique a dû très tôt affronter des difficultés qui valent aujourd'hui pour la plupart des domaines. A commencer par la difficulté d'engager pleinement et durablement l'apprenant dans sa formation, alors que les résultats ne seront pas immédiats, ou par les conditions d'un transfert réussi des connaissances en situation de travail.

Sur ces deux points (engagement et transfert), la formation linguistique a su répondre de façon convaincante, comme en témoigne l'exemple de Speex, un leader européen de la formation langues. Pour Johan Michel, son Directeur général pour la France : "L'utilisation massive du distanciel nous permet de réduire la durée des sessions, et donc d'éviter un sentiment de lassitude, sans alourdir les coûts de formation. Nous y associons une grande diversité de formats, pour les mêmes raisons : cours par téléphone, classe virtuelle, séances de coaching en ligne avec des vrais formateurs, pas des chatbots ! Sans oublier des contenus pédagogiques digitaux utilisables en auto formation entre deux sessions "live", contenus eux aussi très variés grâce à notre partenariat avec des médias grand public (NDLR presse ou chaînes anglophones) qui permettent à nos clients de suivre l'actualité." 

Des contenus transversaux, donc, qui permettront à l'apprenant de se mettre en condition d'échanger avec des locuteurs étrangers en marge d'une réunion professionnelle, car la compétence linguistique ne saurait se limiter à la pratique d'un vocabulaire et de formules métiers pendant une présentation ou une réunion, pour Johan Michel : "C'est souvent dans les échanges avant ou après une réunion que la confiance peut s'approfondir, ; les deux registres - linguistique métier et linguistique général - sont parfaitement complémentaires, leur association renforce certainement l'engagment des apprenants".

Individualiser la formation est un impératif dans le domaine des langues, comme partout ailleurs. Si cette indvidualisation prend en compte les besoins métiers de l'apprenant, par exemple à travers des bases sémantiques, elle doit aussi partir du niveau de départ et des objectifs visés qui peuvent notamment, mais pas seulement, s'exprimer sous forme de certificats à décrocher. Dans tout ce qui précède, comme dans cette question de l'évaluation, la technologie joue un rôle clé : "On ne peut tout simplement pas faire sans, indique Johan Michel, car les données à compulser sont en trop grand nombre !" De fait, Speexx se considère avant tout comme une edtech, c’est-à-dire un opérateur qui mobilise le meilleur de la technologie dans le champ de la formation. Pas de quoi nous suprendre alors que l'entreprise a démarré comme éditeur de logiciels éducatifs il y a une vingtaine d'années.

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FD