20 ans d'âge... autant dire une éternité rapportée à l'accélération digitale ! L'heure d'un bilan pour le e-learning et, surtout de ses perspectives, sous l'angle très pratique choisi par Elodie Primo (CEO, MOS-MindOnSite) et Michel Diaz (Féfaur, e-learning Letter) dans leur prochain webinaire : quel contrat entre le digital et la formation, alors que la généralisation du digital learning se profile.
Il est toujours intéressant d'étudier la généalogie d'un phénomène. D'où vient le digital learning, quelle trajectoire il a suivi, partant des balbutiements du e-learning il y a une vingtaine d'années (pour ne pas s'appesantir sur le passé encore plus lointain de l'EAO), quelles ont été les moteurs des évolutions ?
C'est qu'en effet le digital learning aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec le e-learning des origines. Quelques exemples… Durée d'une ressource ? divisée par 5 à 10 sur la période. Médias utilisés ? la vidéo n'existait que sous forme de films pris en studio et réservés à du e-learning sur étagère managérial haut de gamme. Couverture thématique ? tous les domaines sont actuellement couverts, y compris sur des thématiques qu'on croyait inabordables pour le e-learning. Accessibilité ? l'iphone, l'industrie et les usages du smarphone sont passés par là.
Ces évolutions ne se limitent pas aux formats, médias, catalogues ou technologies ; elles portent aussi sur l'accompagnement (car on a fini par admetttre l'insuffisance du e-learning auto administré) et plus généralement sur les ingénieries de formation et pédagogique. Le rôle des acteurs a bougé lui aussi : quel formateur pourrait aujourd'hui faire l'impasse, sauf à se mettre en danger professionnellement, sur ce que le digital peut lui apporter au quotidien dans ses activités de conception, d'animation ou de suivi ?
Tracer ces évolutions, les décrire aussi précisément que possible est une mission essentielle pour les responsables formation, et il leur suffit souvent d'observer comment leurs approches se sont transformées dans le temps long (de moins en moins long à vrai dire) pour s'en assurer. Il faut en parallète mener une réflexion sur les forces qui sont à la manoeuvre. Ces forces sont présentes, en effet, à l'origine ; faibles d'abord, mais gagnant en puissance pour ouvrir aujourd'hui la double perspective d'une généralisation et d'une accélération du digital learning dans le monde de la formation en entreprise.
L'accélération est source d'inquiétude voire d'anxiété pour beaucoup de responsables formation : comment concilier le court terme alimenté par l'accélération digitale et le moyen ou long terme nécessaire au développement des compétences ? La généralisation est en cours. C'est celle des ressources disponibles ; c'est celle du nombre des salariés qui y ont accès, en croissance mois après mois au sein d'une même entreprise. Elle se manifestera aussi par le nombre de sessions qui seront individuellement "consommées" par les salariés. D'autres indicateurs émergeront, qui doivent suivre comment cette généralisation se développe. De l'urgence d'un nouveau contrat entre la formation et le digital !
Des sujets, pour le webinaire donné par Elodie Primo et Michel Diaz, le 15 mars à 11h.
Pour en savoir plus : Vers la généralisation du digital learning (les participants recevront les minutes et la documentation utilisée).
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