Le webinaire "Les nouvelles opportunités du blended learning" donné le 19 octobre par Féfaur et Callimedia a permis de mieux comprendre les freins qui s'opposent au plein développement du blended learning dans les entreprises… Tout espoir n'est pas perdu !
L'affluence aux webinaires co-animés par Féfaur et ses partenaires se maintient : le 19 octobre plusieurs centaines de décideurs formation-RH se retrouvaient en ligne sur la thématique "Les nouvelles opportunités du blended learning" déclinée avec Callimedia, un leader français du Digital Learning (contenus et plateforme LMS).
L'occasion de sonder les participants sur les freins qu'ils rencontrent dans le développement du blended learning au sein de leur entreprise. Une approche, au passage, qui est loin d'être systématisée dans le monde professionnel, 39% des répondant n'ayant pas en encore investi dans ce sens.
Pour 32% des répondants, c'est l'insuffisance des compétences d'architecture blended learning qui est en cause… Comme le rappelaient Féfaur et Callimedia, il faut en effet parler d'architecture dans la mesure où "le blended learning peut être considéré comme un ensemble ordonné de modalités de formation en vue de répondre à un objectif de formation de façon efficace et optimisé".
Architecte blended learning : des compétences difficiles à trouver
En quoi consiste alors la compétence d'architecte ? Principalement dans le choix des modalités de formation permettant de répondre à chaque problème de formation, et dans la construction de parcours de formation individualisés, dont l'efficacité et l'optimisation supposent une démarche de type "mesure industrielle" qui s'appuiera sur des processus (conception, production et diffusion) largement à réinventer… une autre mission pour les architectes blended learning. À quoi s'ajoute l'accompagnement des métiers et des collaborateurs, en amont pour que la solution blended learning réponde aux vrais besoins et attentes, puis tout au long du parcours pour s'assurer de la meilleure utilisation du blended learning… En effet : des compétences à la fois pointues et étendues, encore difficiles à trouver !
Blended learning contre "auto-médication e-learning"
Autre frein au blended learning : l'option prise par 21% des responsables formation d'utiliser principalement des contenus en self-service, une tendance constatée par diverses études (confère le Baromètre Européen du Digital Learning Crossknowledge - Féfaur). La montée en maturité "e-learning" comme la transformation digitale des entreprises poussent les départements formation à se contenter de plus en plus du service minimum : des ressources distancielles le plus souvent sans accompagnement humain, les collaborateurs s'aidant entre eux sans intermédiation des professionnels de formation… C'est une réelle menace pour la formation, surtout au moment où les contenus commencent à être développés directement par les experts de terrain, dans les métiers, car elle risque de voir son domaine se réduire à la gestion de la formation, ce dont elle affirme pourtant ne pas vouloir se contenter ! Menace aussi pour l'entreprise, car on voit mal la consommation parcellaire et désordonnée de ces ressources (une sorte "d'automédication e-learning") se substituer à une démarche de formation rationnelle, aussi exigeante soit-elle.
En même temps, la formation doit faire un effort important pour raccourcir sa réponse blended learning : 16% des répondants considèrent que le blended learning reste trop lourd pour répondre aux besoins de formation journaliers. C'est à travers l'industrialisation de ses processus d'élaboration (à commencer par le choix des modalités les plus "légères" à produire) que le blended learning peut s'alléger à son tour, et devenir assez agile pour livrer une solution juste à temps, sans renier son exigence de qualité. Affaire aussi de posture des équipes formation… et de l'architecte blended learning !
On se félicitera d'un dernier résultat : seulement 7% des répondants considèrent que leurs dispositifs blended learning ont fini par lasser les apprenants… Preuve de la capacité des responsables formation à créer des dispositifs qui restent séduisants pour leurs clients internes ou externes. Aucune raison de s'arrêter en si bon chemin : le blended learning conserve pertinence et attractivité !
Michel Diaz
Pour télécharger le Livre Blanc : Les nouvelles opportunités du Blended Learning
|