Passage en revue avec Aude Dellacherie, Directrice associée du cabinet Féfaur, des thématiques de la 6ème édition du Séminaire Annuel Stratégie Digital Learning qui se tiendra le 30 novembre à Paris. Au menu, en particulier, la mise en pratique du Schéma Directeur Digital Learning®, une méthodologie utilisée par les grandes entreprises européennes.
Quelle est l’utilité d’une "stratégie Digital Learning" ?
Aude Dellacherie : Quand ils veulent initier ou développer le Digital Learning dans leur entreprise, les responsables formation sont souvent accablés par le nombre et la nature variée des questions qui se posent à eux. D’abord bien sûr deux questions de fond : pourquoi digitaliser le système de formation ? Et, qu’est-ce que le Digital Learning ? La deuxième question suppose de comprendre où en sont les offres, quelle trajectoire elles ont suivi, comment elles vont évoluer, pour faire les bons choix d’outil notamment. La première, c’est celle des opportunités : lesquelles va-t-on privilégier ? Dans quels projets de formation le Digital Learning créera-t-il le plus de valeur. Dès ce moment on est tenu de prendre des décisions, et de les assortir d’indicateurs, ne serait-ce que pour "vendre" la stratégie et les investissements à la direction ! On est tenu aussi de prendre conscience des freins qui existent et de leur trouver un contournement…
Vendre… Cela suppose de présenter aussi un budget ?
Aude Dellacherie : Bien sûr, et alors même que, les appels d’offre pour les contenus et les outils, la plateforme LMS en particulier, n’ayant pas été lancés, il faut pourtant définir une enveloppe globale qui ne sera pas démentie par les faits ! C’est une autre question de la stratégie : celle du budget, et plus largement celle du combien, car les chiffres auront beaucoup d’importance, par exemple le nombre d’utilisateurs du e-learning que vous prévoyez dans les cinq ans qui viennent. Le budget, j’y reviens, est clé ; un budget réaliste, au-dessous duquel il ne faut pas descendre, sauf à remettre en cause les résultats attendus du Digital Learning, mais un budget qui devra rester raisonnable aux yeux de la direction, faute de quoi le responsable formation risque une fin de non-recevoir ou de devoir entrer dans un cycle de négociation qui peut être néfaste à la stratégie.
De l’importance d’une argumentation solide !
Aude Dellacherie : Oui, et ce n’est pas simple, car il faut bien intégrer le niveau de préoccupation de la direction et des financiers en particulier, notamment être capable de défendre le ROI (return on investment) de la stratégie Digital Learning !
C’est un des thèmes qui seront traités dans le séminaire "Construire et piloter votre stratégie Digital Learning" du 30 novembre ?
Aude Dellacherie : En effet, Michel Diaz, qui dirige la branche Conseil du cabinet Féfaur, y montrera aux participants - une centaine de décideurs formation-RH et métiers sont attendus, comme lors des précédentes éditions - comment argumenter avec quel type de méthodes et d’outils. Parmi bien d’autres sujets bien sûr, dont ceux que vous avons évoqués au début de cet entretien.
Justement, vous parliez du grand nombre de questions à traiter ?
Aude Dellacherie : Ce qui frappe le responsable formation, c’est en effet tous les "comment" qui surgissent au fur et à mesure de la réflexion : comment évaluer la formation, comment produire des contenus, comment engager les utilisateurs, comment choisir sa plateforme LMS, etc. Et derrière ses "macro comment", d’autres questions qui en dépendent. Qui plus est dans un contexte où les technologies, les offres, les usages évoluent toujours plus rapidement.
Penser en stratège, c’est ce propose la 6ème édition du Séminaire "Stratégie Digital Learning" annuel que Féfaur donnera le 30 novembre à Paris, notamment en présentant son Schéma Directeur Digital Learning® utilisé par des dizaines de grandes entreprises en Europe. Le principe, c’est celui d’un découpage de la stratégie en grands domaines, et de la réponse aux questions qui y sont attachées, à travers plusieurs scénarios répondant à tous les secteurs d’activité, y compris les organismes de formation ; c'est aussi celui d'une vue synthétique à travers des outils comme le budget ou le Gantt.
Mais penser en stratège ne suffit pas… Il faut aussi "agir en primitif", c'est-à-dire prendre très vite et avec la plus grande efficience les décisions sur lesquelles les métiers et les collaborateurs attendent la formation. Là aussi, c'est affaire de méthode et de préparation !
Information complémentaire : Construire et piloter votre stratégie e-learning
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