Monter une affaire qui marche ? Un cours qu’on trouve un peu partout. C’est l’époque qui le veut : qui n’a pas envie de se mettre à compte ? Apprendre les règles du business en s’inspirant de l’exemple des Beatles, c’est moins fréquent ! On ne s’étonnera pas que ce cours lancé par EdCast figure parmi ses best-sellers.
D’abord, un crayonné qui reprend une célèbre photo (1968 ?) des 4 garçons dans le vent, et un titre accrocheur : “Les Beatles vous enseignent à monter une affaire qui va gagner de l’argent”. On est curieux, car s’ils ont effectivement fait beaucoup d’argent (et continuent d'en faire séparément depuis plus de 40 ans, Paul McCartney étant un très riche sujet de sa Majesté, avec une fortune estimée à 900 millions de livres), leur commune aventure dans Apple, leur propre compagnie musicale, s'est presque achevée au bord de la faillite au début des années 1970, faute d’avoir été convenablement organisée / gérée ! Il y a donc du paradoxe dans ce choix d’EdCast. Passons.
Le sous-titrage du cours pourrait être : comment 4 parfaits inconnus sont devenus le plus grand groupe de rock du 20ème siècle, construisant au passage une marque de première grandeur et une impeccable machine à faire du cash. EdCast veut délivrer une partie de la recette (l’autre, celle du génie artistique, n’est pas encore en magasin).
Ce que vous apprendrez ? D’abord que le succès se construit dans la durée. Pas sûr que cette règle retienne les jeunes gens impatients de gagner beaucoup d'argent (Le web a tout accéléré, y compris la vitesse à laquelle se font, et se défont, les fortunes). On y apprendra aussi qu’en cherchant bien, on peut toujours identifier un 5ème Beatle dans son entourage (Brian Epstein, le manager, ou George Martin, l’arrangeur… Il faudra suivre le cours pour le savoir, mais cela fait au moins 2 Beatles de plus). Vous avez trouvé ? Tant mieux ! Car le 5ème Beatle est un ingrédient indispensable du succès. Pour ceux qui ne l'ont pas trouvé, il faudra se contenter d’un bon comptable. Autre principe : faire attention au détail (certes, on sait que le diable s'y niche). Aussi : produisez beaucoup (“do lots of content") et passez beaucoup de temps en studio… Traduction : vos produits en premier, car l’entreprise peut avoir le meilleur marketing, des stars de la vente, des gestionnaires hors pair… si ses produits n’intéressent pas ses clients, elle n’ira pas bien loin (certaines start-up en font la douloureuse expérience).
On le voit : il s’agit ici d’enfoncer des portes ouvertes. Mais de le faire en bonne compagnie avec les Beatles (on se demande ce que l’éditeur a dû payer de droits aux survivants et héritiers). Aucun préalable pour suivre le cours, sinon celui de connaître un peu l’aventure des Beatles. Pas trop quand même, cette connaissance risquant de se retourner contre le cours lui-même. Les objectifs du cours sont détaillés… Découvrir (en étant médusé) les bonnes idées mises en œuvre par les Beatles. Accumuler toute une énergie de persévérance. Identifier au moins 10 idées (pas plus pas moins !) à appliquer dans sa vie privée, le marketing, le business, etc. Transformer son bureau ou son espace de travail en studio (d’enregistrement ?). Faire du bon boulot (qualité plutôt que quantité). Fasciner ses collègues en leur enseignant vos mirifiques idées… Vous êtes un penseur créatif (creative thinker) ? Alors c’est spécifiquement à vous que s’adresse ce cours. On vit une époque formidable.
Michel Diaz
Pour suivre le cours : “The Beatles Teach You How To Build a Business Make Money”
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