A l’occasion de la publication de la première édition de son étude annuelle sur le métier de Digital Learning Manager, Antoine Amiel, CEO de LearnAssembly, partage avec e-learning Letter les conclusions de cette première édition.
Depuis quelques mois, le terme de digital learning manager fleurit sur les profils Linkedin, et remplit les thématiques de conférences. Mais qui sont vraiment les digital learning managers ? Quels sont leurs profils, leurs rôles, leurs activités ? Pour comprendre ce nouveau métier, LearnAssembly a profité de l’été pour interroger une quarantaine de digital learning managers.
Un métier largement féminin et jeune !
Il ressort de notre étude que près de 80% des digital learning managers sont des femmes, en poste depuis moins de deux ans. Leur poste a donc été créé récemment et correspond au besoin de renouvellement de l’elearning. Autre fait notable : les digital learning managers sont à 75% âgés de moins de quarante ans.
Des missions variées : le rôle de la veille
Les digital learning managers sont-ils des responsables formation digitaux ? Oui et non ! Tout comme les RF (Responsables Formation), les DLM sont chargés d’effectuer une veille active des prestataires (e-learning, Moocs, Coocs, blended learning, serious game, réalité augmentée); mais la part accordée à la veille est encore plus importante pour les DLM. Pour Sophie Rosier, directrice de l’académie digitale Axa, “La veille doit être dans notre ADN, sinon il ne faut pas faire de Learning ! ”. Rencontrer des startups innovantes et des acteurs confirmés pour les faire travailler ensemble dans des dispositifs globaux est l’un des objectifs affirmés, tout comme discerner le buzz des tendances des fond.
Transformer le positionnement stratégique de la formation
Pour Alexandre Lachaize, digital learning manager chez Safran, “ La vocation de l’université d’entreprise va audelà de la formation classique, il nous faut développer les compétences et cela passe par des dispositifs d’apprentissage qui ont parfois du mal à rentrer dans les cases “ : le digital learning manager est en donc aux avant-postes de la transformation de la formation. Il ne gère plus un catalogue de formations et un pool d’organismes de formation, mais intervient en mode projet, sur des cycles courts et jongle entre les modalités pédagogiques.
Il a également un rôle de consultant interne, pour influencer la perception de la formation par les managers, les salariés et les dirigeants. Il milite pour une formation perçue non plus comme une obligation légale mais un investissement stratégique.
Concrètement, comment forme-t-il ?
Le digital learning manager est un chef de projet multi-casquette : impliqué dans l’opérationnel, il coordonne les prestataires, les relations avec la DSI, le sponsor, encadre les campagnes de communication, applique les méthodes design thinking en conception pédagogique. Soucieux de l’expérience utilisateur et de l’impact, les DLM ont des exigences fortes en matière d’innovation pédagogique.
Pour Alexandra Maillard, digital learning manager chez AG2RLM, “Le DLM doit mettre ses équipes en capacité de déployer les formations. Son rôle est d’initier les programmes, de montrer l’exemple et ensuite de laisser la main aux équipes “.
Alexandre Lachaize va encore plus loin : pour lui, l’avenir des digital learning managers n’est plus dans la production de contenus. “ Le département formation va perdre le monopole de la production de formation “ et encadrer de plus en plus de formateurs occasionnels experts métiers.
Pour avoir les résultats complets de notre étude et les interviews de digital learning managers, rendez-vous sur le site dédié de l’étude “ Digital Learning Managers 2016 “ réalisée par LearnAssembly.
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