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Pokémon GO : perspectives pour la formation, par Julian Alvarez
26 AOÛT 2016 / tendances
Julian Alvarez
professeur
université à lille 1
Pokémon GO a été lancé sur le marché français le 24 juillet 2016. Dédié aux smartphones et tablettes fonctionnant sous Android ou iOS, le jeu compte près de 45 millions d’utilisateurs dans le monde et 6 millions en France. Il pousse les utilisateurs, enfants et adultes, à sortir de chez eux pour chasser des Pokémons, des créatures virtuelles… Quels enseignements pour les futurs dispositifs d’apprentissage ?

D’après le Pr. Alexandre Mignon, médecin et spécialiste du Serious Game, l’apprentissage doublé d’activité physique trouverait sa plus grande efficacité dans un cerveau plus oxygéné… Pokémon GO ou ses successeurs pourrait-il, du coup, servir de support à la formation ?

Le jeu

Le jeu est proposé par Nantic et Pokemon Company, en association avec Nintendo et Google. L'objectif est de collecter un ensemble de "Pokémons", soit en les attrapant, soit en les couvant, soit en les faisant évoluer. Ces Pokémons peuvent être utilisés pour conquérir des "Arènes", chaque joueur devant choisir une équipe (bleue, rouge ou jaune), avec à la clé des combats entre Pokémons. Dans cette quête, le joueur doit acquérir des objets tels des "Pokéballs" pour capturer les créatures virtuelles, de l'encens ou des leurres pour les attirer, des rappels ou des potions pour les soigner.

Le joueur doit se déplacer dans le monde physique, un terrain de jeu qui couvre le monde entier ou presque (la Corée du Nord ou des villages comme Bressolles ayant interdit le jeu sur leur territoire…). Les joueurs peuvent s'orienter avec une carte nourrie par Google Map pour accéder aux "Pokéstops", des lieux symbolisés par des tourniquets bleus sur la carte du jeu, où il est possible de collecter différents objets utiles à la collecte de Pokémons. Ces lieux sont choisis avec soin : aire de jeux, parcs, fontaines, statues, monuments. Les arènes de combat sont indiquées par des colonnes de couleurs jaunes, rouges ou bleues selon les équipes qui tiennent les lieux. Les spots à Pokémon ne sont pas indiqués sur la carte du jeu. Un radar prévient le joueur qu'il s'approche d'une créature virtuelle. Mais c’est à lui de la débusquer en explorant le secteur.

Lorsqu'un nouveau Pokémon est attrapé, il vient enrichir le "Pokédex" du joueur, qui est le registre de tous les Pokémons existants. Une fois son Pokédex rempli (151 cases), le joueur peut considérer qu'il a terminé le jeu. A l'heure actuelle, seuls quelques joueurs dans le monde ont réussi à remplir le Pokédex… Une situation temporaire, car de nouveaux Pokémons feront probablement leur apparition dans les prochaines mises à jour !

Ses usages possibles en formation

Les Pokéstops pouvant désigner des monuments ou mettre en lumière des détails urbains (peinture murale, statuette…), le jeu Pokémon GO peut d’ores et déjà servir à organiser des rallyes culturels, des sorties pédagogiques, des courses d’orientation dans le cadre de team building… L'idée est déjà mise en pratique, comme on a pu récemment s’en assurer à Lille ou Lyon, dans la visite de parcs encadrée par des animateurs utilisant Pokémon GO, un peu à l’instar de ce que préconisait en 2004 le Professeur Michitaka Hirose avec une collecte de créatures virtuelles dans le musée des sciences de Tokyo : les participants s’aidaient de leur wallstone - un appareil ressemblant à un tamagotchi - pour s’orienter dans les diverses expositions qui, lorsqu'elles étaient consultées, poussait le wallstone à débloquer une créature virtuelle. Ces créatures se collectionnaient, tout comme les Pokémons. Cette approche s'inscrit pleinement dans une expérience de type Serious Game puisque les objectifs pédagogiques et ludiques se combinent ici très clairement. Pokémon GO, offre un potentiel similaire. L’idéal pour exploiter le jeu serait de disposer des Pokéstops adaptés aux besoins de formation de la population cible. Mais il ne semble plus possible de mettre en oeuvre ses propres Pokéstops gratuitement, comme le montrent les négociations intervenues entre des enseignes comme Mc Donalds ou Accor et les éditeurs du jeu. Si l’on veut bénéficier de la gratuité, il faudra composer avec l’existant.

Au-delà de la transmission de ces savoirs (culturels, historiques, architecturaux…) et du développement du sens de l’orientation et de l’observation des participants, la formation peut également intégrer la chasse aux Pokémons et la prise d’arènes. Ces aspects du jeu permettent en effet de développer des compétences en gestion des ressources, stratégie, des habilités sensori-motrices, des habilités langagières… Le formateur jouera un rôle clé, c’est lui, par exemple, qui pourra inviter les apprenants à obtenir des informations comme trouver des spots à Pokémon auprès d’autres joueurs parlant une autre langue… Ces approches, et bien d’autres à imaginer, permettant de varier les activités ludopédagogiques et de valoriser diverses compétences chez les apprenants, il appartiendra au formateur de designer le scénario pédagogique pour l’exploiter au mieux ces virtualités du jeu en fonction notamment des objectifs visés. C’est justement  l’essence du Serious Gaming dont la philosophie consiste à détourner des jeux existants pour leur assigner des objectifs utilitaires non initialement prévus par leurs concepteurs !

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