C’est la question posée par Brandon Hall et Docebo aux responsables de formation sur le marché américain… Priorité donnée à la qualité de “l’expérience utilisateur”, pour les apprenants comme pour les administrateurs.
Une question posée par la société d’étude américaine Brandon Hall, à la demande de Docebo… Une question forcément intéressée / intéressante, car Docebo est l’éditeur d’une “petite plateforme LMS qui monte” dans un marché plutôt encombré où Brandon Hall a identifié plusieurs centaines d’acteurs de toute taille, la plupart évidemment très loin d’atteindre les centaines de millions de dollars de revenus des leaders.
Résultat de l’étude, menée auprès des responsables formation des grandes entreprises américaines : 5 raisons principales pourraient les pousser à remplacer leur plateforme LMS.
Loin devant : améliorer l’expérience d’usage. Il s’agit bien sûr de l’usage que les apprenants ont de la plateforme LMS, principalement à travers le “learning portal” qu’elle permet de mettre à leur disposition. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en la matière les LMS sont perfectibles : 88% des répondants considérant en creux qu’elles offrent une expérience apprenant de qualité insuffisante.
La nouveauté apportée par l’étude, c’est que cette revendication s’étend à présent à l’expérience d’administration, qui entre en force (74%) comme deuxième raison de changer de plateforme LMS. On peut comprendre : l’interface d’administration de ces plateformes s’inspire trop souvent encore (menus, écrans surchargés, absence de matching graphique) des interfaces qui ont toujours cours dans les SI traditionnels, les éditeurs privilégiant l’expérience de l’utilisateur final (encore reste-t-il beaucoup à faire, comme on vient de le voir) et la puissance fonctionnelle de la plateforme, sans accorder beaucoup d’importance aux administrateurs qui doivent accepter un envers du décor moins reluisant. On le voit, les temps changent, et l’offre ferait bien de s’adapter, car le futur administrateur joue un rôle clé dans le processus de choix du LMS ! L’exigence d’une expérience utilisateur de qualité pour tous, administrateurs et formateurs compris, se généralise, s’égalise : tant mieux. Elle ouvre la voie à une culture commune du design, à une plus grande collaboration entre des fonctions autrefois “silotées” (client / fournisseur de formation).
Troisième raison de changer de plateforme, pour 66% des répondants : faciliter l’intégration des systèmes… En lien avec ce qui vient d’être dit, car l’administrateur du LMS est aux avant-postes, en compagnie des administrateurs des autres applications informatiques de l’entreprise, dès qu’il s’agit d’interfacer le LMS avec celles-ci, et de tirer durablement tous les bénéfices de ces intégrations. L’étude lève indirectement le voile sur une préoccupation forte des responsables formation : les preuves (de plus en plus souvent) demandées à la formation (ça sert à quoi la formation ?) devront s’appuyer sur une plus grande intégration du LMS avec les SI opérationnels (le CRM) ou “support” (la gestion des talents, dont la formation devient un domaine).
Même importance pour les deux motifs de changement restants : 66% des responsables formation choisiront leur nouveau LMS parce qu’il offre des possibilités de reporting améliorée ; on est encore dans le champ de la preuve que la formation doit pouvoir apporter à la direction de l’entreprise, à la DRH et surtout aux directions opérationnelles. A croiser avec la montée en puissance des analytics. Enfin, cinquième raison de vérifier si l’herbe est plus verte ailleurs : 66% des entreprises interrogées souhaitent une plateforme LMS avec des capacités mobiles plus étoffées.
Michel Diaz
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