Arrêtons de penser qu’à l’heure du numérique, avoir une bonne orthographe est secondaire. D’abord parce que les correcteurs orthographiques ne sont pas toujours là pour vous sauver la mise (ils prennent parfois un malin plaisir à vous induire en erreur) ; ensuite parce que les fautes coûtent cher ! Remède ? Le Projet Voltaire, service en ligne de remise à niveau personnalisée en orthographe… Par Amandine Paret, Coordinatrice du Projet Voltaire.
Le coût des fautes d’orthographe est bien documenté par nombre d’études et de travaux de recherche : l’orthographe est intimement liée à la crédibilité et à la productivité de l’émetteur d’un message. De quoi faire réfléchir les organisations à un plan de formation ne mettant pas sur la touche cette compétence fondamentale.
E-mails, newsletters, réseaux sociaux, blogs, forums, SMS… l’écrit est partout. La sphère professionnelle n’échappe pas à la règle : 70 % des salariés sont des rédacteurs quotidiens de documents, et 31 % passent un quart de leur journée à rédiger ! D’où l’importance de s’entourer de collaborateurs compétents en la matière.
Devant le nombre toujours plus important des candidatures, les recruteurs n’hésitent plus à faire un tri radical, comme le montre la thèse de Christelle Martin Lacroux (Université de Toulon, 2015) sur l’incidence des compétences orthographiques lors d’un recrutement : un CV et une lettre de motivation comportant des fautes ont 3 fois plus de risques d’être rejetés. compétence éliminatoire, donc, pour les demandeurs d’emploi… Quel que soit le type de poste visé : qui voudrait confier son argent à un banquier qui ne prendrait même pas le temps de relire ses courriers ? qui ne s’inquiéterait de la résolution rapide de son dossier SAV par un interlocuteur incapable de formuler une phrase correcte ? Car ces erreurs induisent en effet la perte d’un ciment essentiel des relations professionnelles : la confiance.
Au-delà d’une compétence, avoir une bonne orthographe est donc également une preuve de savoir être. Les fautes d’orthographe sont perçues comme un manque d’implication, de maturité et voire de respect. Pour les organisations, les dommages affectant l’image de marque sont indéniables, mais leur productivité est également touchée (Cf. Wynants (1997) ou Dépret & Filisetti (2001)). Les fautes d’orthographe sont à l’origine de dysfonctionnements de communication et de gestion du temps qui entraînent des coûts plus ou moins faciles à identifier. Par exemple elles divisent par 2 les ventes sur les sites de e-commerce, ce qui représente un risque considérable dans l’environnement hautement concurrentiel du Web. Sans parler du temps passé à rechercher la conjugaison d’un verbe sur la Toile, à faire relire son compte rendu par son collègue, à reformuler les phrases de son e-mail pour éviter ce piège grammatical tant redouté…
Aucun doute : tout candidat doit rassurer les recruteurs quant à ses compétences orthographiques. Première règle : être vigilant dans ses écrits hors contexte professionnel, car, selon RégionsJob (2013), 17 % des recruteurs qui se renseignent en ligne sur les candidats déclarent que les fautes d’orthographe sur les réseaux sociaux jouent en leur défaveur. Deuxième point de vigilance : apporter une attention toute particulière à la relecture de son CV. Enfin, afficher son score au Certificat Voltaire (examen sous surveillance et avec vérification d’identité permettant de certifier son niveau en orthographe, à l’instar du TOEIC® pour l’anglais) pour conforter un employeur dans son évaluation.
Pour cela, autant viser un score correspondant aux exigences requises par le poste en se préparant avec le Projet Voltaire - le service en ligne de remise à niveau personnalisée en orthographe permettant une mémorisation rapide et durable grâce à la technologie innovante de l’Ancrage Mémoriel® de la société Woonoz). Pour les organisations, les formations en orthographe s’avèrent un investissement bien plus rentable qu’il n’y paraît, et l’e-learning représente une solution idéale en matière de flexibilité et d’anonymat pour un sujet parfois encore tabou.
Amandine Paret, Coordinatrice du Projet Voltaire
|