Une réforme structurelle des préfectures, le « plan préfecture nouvelle génération », dans un calendrier contraint et avec pour conséquence directe la nécessité de former près de 4000 personnes pour les préparer à occuper à terme de nouveaux emplois…
Cette situation inédite a poussé la sous-direction de la formation du ministère de l’intérieur à transformer son modèle en 9 mois.
Un parcours certifiant « les indispensables » composé de 8 thématiques et représentant plus de 90 heures d’apprentissage est accessible depuis le 21 mars dernier dans les 185 ateliers de formation en ligne ouverts sur tout le territoire. Ces ateliers sont des espaces dédiés à la formation, équipés d’ordinateurs, de casques et de webcam. Ils fonctionnent sur un réseau informatique séparé de celui du ministère afin de sécuriser et de fluidifier les connexions. Ce dispositif permet à plus de 3800 agents affectés à des tâches d’accueil et de guichet de venir se former en moyenne 1 à 2 h par semaine.
Cette bascule du modèle de formation a nécessité la mobilisation de l’équipe des formateurs internes qui se sont préparés à cette évolution de leur métier pendant quelques semaines. Elle a aussi été facilitée par des marché signés avec des prestataires externes : accompagnement, création de l’univers graphique, offre de contenus sur étagères, notamment dans le domaine de la bureautique (Vodeclic) ou de la maîtrise de la langue française en situation professionnelle (« Orthodidacte » de Zeugmo). Les correspondants formation des préfectures ont vu leurs fonctions transformées : leurs activités d’accompagnement, d’animation et de conseil sont désormais au centre de leur mission, ce qu’ils considèrent largement comme un enrichissement de leurs missions, par rapport à celles qui prévalaient jusque-là.
Deux mois après le démarrage les résultats sont d’ores et déjà au rendez vous. Le tiers des personnels inscrits a démarré effectivement un parcours. Plus de 1500 badges, délivrés à l’issue de chaque module, ont été obtenus. Les demandes d’inscription complémentaires sont nombreuses. Les retours sont positifs.
Ce succès s’explique par la réunion des ingrédients qui font la différence : le « sponsoring » du secrétaire général du ministère, une communication active portée au plus haut niveau, un accompagnement des apprenants par les correspondants locaux pour les guider dans ces nouvelles modalités, une attention soutenue à la forme et au graphisme, une cellule de soutien utilisateur mobilisée et l’envie de toujours faire mieux.
Les prochaines étapes se profilent, par l’extension des modalités de formation à distance qui seront bientôt utilisées et des publics touchés par cette nouvelle approche. Un nouveau bilan pourra être tiré dans quelques mois, car il importe dans ces domaines de monitorer le dispositif au plus près des attentes des apprenants et des métiers du Ministère.
Par :
Isabelle Chauvenet-Forin, (Sous-directrice de la formation et du recrutement)
Elodie Raingeval, (cheffe du laboratoire digital)
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