Geoffroy de Lestrange (EMEA Product Marketing Manager, Cornerstone) : Pour garantir un impact business optimum de la formation, les plateformes LMS doivent offrir des fonctionnalités toujours plus avancées, notamment un ciblage plus précis (utilisation d’algorithmes prédictifs pour anticiper les risques de conformité par exemple), et une observation/évaluation des besoins et des résultats toujours plus proche du terrain. L’apprentissage collaboratif doit être partie prenante de tous les projets pour renforcer le partage des connaissances et la création de contenus par les apprenants eux-mêmes (vidéos sur smartphone). La prise en compte de l’auto-formation devient essentielle, elle est désormais techniquement possible (TinCan/xAPI). Cela dit, aussi moderne soit-il un système n’est aussi efficace que dans la mesure où les utilisateurs y viennent volontiers. C’est pourquoi il est indispensable que la plateforme soit attractive : design de l’interface, facilité de recherche et d’accès aux informations, ludification avec reconnaissance sociale… Les outils doivent tenir compte de tous les usages, jusqu’à la Business Intelligence pour la direction générale.
Olivier Ghezi (Senior Vice President Continental Europ, Middle East and Japan, Saba) : Parmi les évolutions récentes qui ont déjà été bien adoptées par de nombreuses organisations, je citerai la mise en place du modèle 70/20/10, en particulier au travers de l’adoption du Social Learning ; l’explosion du mobile learning avec de plus en plus de contenus sous forme de petites vidéos souvent sans voix ni texte pour pouvoir être vues et comprises dans le monde entier ; le développement de "l’intelligence" dans les plateformes, guidant les apprenants vers les formations les plus pertinentes pour eux et les connectant avec les bonnes personnes dans leur organisation ; la gamification au niveau des contenus mais aussi de la plateforme, qui améliore significativement les taux de complétion, en particulier pour la génération Y et les suivantes ; enfin l’usage étendu des Analytics, remplaçant les traditionnels "rapports".
Jérôme Bruet (Directeur général, e-doceo) : Nous innovons constamment pour permettre à notre LMS de proposer toujours plus d’intelligence pédagogique, notamment dans sa structuration multimodale, c'est-à-dire la capacité à utiliser très souplement le formel (présentiel, classe-virtuelle, e-learning) et l’informel (social learning, validation par les pairs, etc.). Avoir une solution totalement intégrée qui permet tout cela de manière fluide et efficace, c'est le sens de l’histoire ! Récemment, la composante qui a le plus évolué est celle du social learning car elle est historiquement la moins utilisée chez nos clients : ses fonctionnalités s’inspirent des grandes tendances du Web (Facebook, Twitter, Youtube, etc.) adaptées aux enjeux de l’apprentissage. Dans cette direction, notre application SkillCatch permet de faire un véritable saut en avant dans l’ère du social learning car elle concrétise un discours souvent trop théorique de l’engagement de l’apprenant dans le partage de son savoir et par voie de conséquence le développement de ses propres compétences.
Elodie Primo (CEO, MOS-MindOnSite) : On peut déjà distinguer TMS et LMS. Les Talent/Training Management Systems orientés SIRH et LMS plus tournés expérience d’apprenance et entreprise étendue. Le standard xAPI opère une vraie rupture en s’intégrant à un monde numérique moderne et social. Les LMS se couplent à un LRS (Learning Record Store) pour gérer les différentes activités du 70:20:10 (70% - apprentissage lié à l’expérience en situation de travail, 20% - formation sociale avec les pairs, du coaching ou mentoring, 10% - formation formelle). Nous entrons dans l’ère du LAMS (Learning Activity Management System), qui permet au collaborateur de renseigner ce qu’il acquiert dans sa vie professionnelle ou associative. Les traces d’apprentissage peuvent être échangées entre plusieurs systèmes (ex. LMS, réseaux sociaux, systèmes de gestion de la performance) pour dresser un tableau global de l’activité et des compétences de l’apprenant. Avec le big data, l’analyse de données offre la perspective à l’utilisateur d’accéder aux ressources et modalités les plus pertinentes pour lui.
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