Une tribune au titre provocateur ? Exagéré ? Pas tant que ça, si l'on veut bien réfléchir au peu de pouvoir réel que l'entreprise veut bien accorder aujourd’hui au formateur… En particulier par des outils rigides, souvent obsolètes qui viennent brider son action… Il est urgent de créer les conditions d’émergence de ses nouvelles missions digitales ! Des outils de formation gestion…
Alors que le Digital aurait pu être l’occasion d’une formidable mutation du métier de formateur et de son recentrage sur les enjeux business de l’entreprise, il est au mieux cantonné à la "livraison" de cours sans réelle possibilité d’interaction avec les formés ; au pire, au rôle pas trop enviable de simple gestionnaire de la formation. Digitalisant ses process RH, l‘entreprise a économisé sur la brique "Learning" qui est pourtant l’un de ses enjeux majeurs. Résultat : des outils de gestion formidables mais compliqués qui ne permettent pas au formateur d'exprimer sa plus-value de service (sa pédagogie), et le réduisent au contraire à l'exercice de 3 missions : le pilotage de la création de contenus e-learning par d'autre département ou une agence externe, la distribution de ces contenus via un outil vertical, et le suivi des scores et de la participation. Pâle tableau, quand il songe aux outils outils numériques - Youtube, Facebook, Netflix, Prezi et bien d’autres - plus stimulants les uns que les autres qu'il utilise dans sa vie privée.
Ré-engager le formateur : 4 recommandations
Pourtant, le formateur détient un rôle-clé dans l’avenir de l'entreprise. Alors que celle-ci veut accélérer grâce au numérique, il est attendu sur sa réactivité et sa capacité à embarquer collaborateurs et équipes dans l’ère digitale. Comment faire émerger ce "nouveau formateur" et l'amener à se jouer son rôle d'appui stratégique ? Voici 4 recommandations pour ré-engager les formateurs dans la formation digitale et les enjeux business de l’entreprise. Réengager ? Au sens "Web marketing" qu'on donne habituellement à ce terme : taux de rétention, Net Promoter Score.
Recommandation n°1 : redonner le pouvoir au formateur. Aujourd’hui, les outils dont dispose le formateur l'écartent tout bonnement de ses missions de producteur et diffuseur de savoirs. C'est tout juste s'il ne faut pas un Master Multimédia pour créer ces contenus, à moins qu'on préfère passer par un studio externe aux coûts prohibitifs. Le formateur ne saurait être agile dans pareil contexte. Il est taxé de centre de coûts, il peut mêmte être perçu comme une sorte de mammouth. En lui redonnant de l’autonomie en matière de création et de diffusion des contenus, via des outils simples orientés-utilisateurs, il peut aligner ses prestations en temps-réel avec les besoins de l’entreprise. Le département formation est de nouveau d'un appui stratégique, par sa capacité à réaliser des contenus "on demand".
Recommandation n°2 : redonner du sens au métier de formateur. Transmettre le savoir est une mission noble mais complexe. Le contenu est certes important, mais l’environnement et les interactions le sont tout autant. Tout formateur présentiel le sait bien. Pourtant, les habituelles plateformes d’apprentissage "top-down" font fi des éléments essentiels de la pédagogie et du métier de formateur. Il faut remettre la collaboration au centre du processus d’apprentissage numérique : user generated content (NDLR : contenus produits par les utiisateurs, les experts, le terrain), like, commentaires, partages divers ou évaluation. Le formateur suit le collaborateur dans ses usages (mobilité, réseaux sociaux, contenus interactifs) et retrouve son rôle de guide et d’animateur du savoir
Recommandation n°3 : récompenser son engagement. La récompense, c’est un principe de base sur lequel repose de nombreuses plateformes digitales pour fidéliser ses utilisateurs. Pourtant, les mécanismes de gamification ou de valorisation de l’équipe de formation sont quasiment absents de la plupart des LMS du marché. Pour réengager le formateur dans la formation, chaque action effectuée sur la plateforme doit être source de valorisation. Vous pouvez par exemple déployer des programmes de récompenses gamifiés en fonction d’un groupe d’apprenants ou d’une formation. En évaluant l’engagement de vos formateurs sur chaque thématique, vous pouvez aussi créer des leaderboards où les meilleurs éléments seront mis en avant.
Recommandation n°4 : renforcer l’employabilité du formateur. On n’acquiert pas les méthodes et subtilités de la pédagogie digitale sans un sérieux apprentissage. Animer des communautés en ligne, connaître les nouveaux formats du Web, maîtriser les méthodes de l’amélioration continue, marketer sa formation en interne… Tout cela, en effet, s’apprend. L'objectif de digitalisation suppose que les formateurs soient accompagnés vers ces nouveaux usages. Former le formateur. Pas un luxe, une absolue nécessité ! Pour une nouvelle place : celle d’un ambassadeur du digital dans l’entreprise.
C'est à quoi œuvre 360Learning depuis sa création en 2010 : nos équipes travaillent continuellement à renforcer les taux d’engagement de tous ses utilisateurs et à personnaliser leur expérience d'apprentissage grâce à la data. Un projet qui s'exprime dans notre plateforme qualifiée de simple, agile, interactive, sociale… engageante par nos 900 clients.
Vous pouvez continuer de nous suivre sur notre blog.
|