Le "social bookmarking" permet de capitaliser les savoirs dans l'entreprise. Il est aussi une formidable pratique d'animation pédagogique, que le formateur peut mettre en oeuvre pour aider les apprenants à construire collectivement leurs savoirs. Revue de détail sur quelques pratiques et outils disponibles sur le Web.
Social bookmarking : un rôle essentiel dans la capitalisation des savoirs !
Le « social bookmarking » est maintenant bien ancré dans la pratique des formateurs. Pour la réalisation de séquences pédagogiques, les services de partage et de gestion de signets (favoris, marque-pages) en ligne sont devenus partie intégrante des préparations de cours. Des outils aussi plébiscités que Pearltrees ou Pinterest pour leur aspect visuel engageant mais aussi Diigo pour sa fonctionnalité collaborative ou Netvibes pour le classement des liens par onglets restent des sites incontournables. L’utilisation de ces outils est cependant réalisée la plupart du temps dans le cadre d’une veille pédagogique personnelle qui amène les formateurs à collaborer et à découvrir des ressources pertinentes car indexées par les utilisateurs à l’aide des mots-clés et sélectionnées par les pairs.
Néanmoins il est possible d’en optimiser les avantages en intégrant le social bookmarking en tant qu’objet pédagogique. Il se transforme alors en une activité enrichissante qui implique formateur et apprenants lors des séances de formation. Les outils disponibles sont choisis afin de faciliter le travail dans la constitution d’une base de connaissances par exemple lors d’une recherche collective de liens : le service de type Raindrop.io s’y prête bien et permet la collaboration autour de dossiers de liens. Cette tâche met les contributeurs en situation de réflexion pour argumenter leur choix, ou penser l’organisation des informations. Ils s’interrogent également sur la validité des sources tout en développant interaction et communication dans le groupe.
Optimiser l’accessibilité aux ressources et développer les échanges
Grâce au social bookmarking l’apprenant apprend à construire activement un système d’indexation de ressources suivant ses propres besoins de connaissance, une compétence attendue non seulement en formation mais aussi dans la mise en oeuvre de nos futures organisations apprenantes.
Pourtant, face au flux de connaissances apportées en continu par les stagiaires, les plateformes LMS n’ont pas de fonctionnalités « marque-pages social » assez évoluées pour contribuer à pérenniser ces échanges, il faut alors faire appel à d’autres stratagèmes qui permettent de ne pas perdre ce filon en or ...
La start-up néerlandaise Zeef.com a mis en place un service en ligne de même nom, performant sur ce sujet. L’idée est de structurer les informations en proposant un classement thématique par blocs, présentés sobrement et eux-mêmes exportables grâce à la présence d’un code embarqué. Tout internaute profite et fait profiter les autres internautes de son travail de recherche une fois sa production publiée en réalisant lui-même un travail de structuration et d’organisation de ses connaissances. Les blocs de liens sont prêts à être réutilisés au sein d’une plateforme LMS ou sur un réseau de partage de l’entreprise en étant consultables directement et facilement actualisables. De plus, en utilisant l’option « impression au format pdf » du navigateur, la « page Zeef » avec ses blocs de liens se transforme automatiquement en un document diffusable, sans remise en forme nécessaire, avec tous les liens actifs ! Un service direct et simple pour donner envie de repenser la transmission et le partage de connaissances !
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