Vient de sortir : le 3ème Baromètre Féfaur sur l’usage des plateformes "formation et talents" dans les entreprises françaises. Les résultats de cette édition ne traduisent pas d’exception française : les usages que les entreprises interrogées (grandes, voire très grandes) ont de leur plateforme sont proches de ceux de leurs homologues un peu partout dans le monde - sauf peut-être dans quelques champs fonctionnels comme celui de la gestion administrative de la formation (quand la plateforme dispose de ces fonctionnalités).
Les plateformes formation et talents sont devenues indispensables : 17,2% des entreprises seulement n’en sont pas encore équipées ; quant aux plateformes dans le Cloud elles ont poursuivi leur ascension au point d’être utilisées dans ⅔ des entreprises… Il ne doit guère plus se vendre de plateforme hors le Cloud !
Autre résultat frappant : 27% des entreprises ont déjà changé de plateforme LMS et 17,7% ont ce changement en projet… Un marché de renouvellement, donc, qui va permettre aux entreprises de moderniser leur approche Digital Learning, et dont les fournisseurs les plus avancés sur les nouvelles pratiques (apprentissages informels, sociaux, Mobile Learning, etc.) devraient profiter. De ce point de vue, les fonctionnalités LMS utilisées donnent de précieuses indications sur les usages actuels et ceux qui sont attendus des responsables formation. Parmi ces fonctionnalités, la gestion des évaluations montent fortement en puissance ; ce n’est pas une surprise : le chantier d’évaluation est prioritaire pour les services formation.
Le Baromètre témoigne de la généralisation en cours du e-learning / Digital Learning : toujours plus de salariés connectés au sein d’une même entreprise, usage massif des parcours en libre-service, des modules e-learning, ressources en ligne, vidéo, documents de travail… ce qui traduit que le e-learning n’a plus systématiquement besoin d'être accompagné. Autre constat : celui de la plasticité des plateformes capables de s’approprier des nouveaux formats (MOOC, évaluation 360°).
On retiendra par ailleurs que les services formation se sont appropriés les plateformes LMS, qui leur apparaissent à juste titre comme le système d’information majeur du métier de la formation, au moment du choix comme dans l’exploitation au jour le jour. Mais que les coûts et charges d’investissement et d'administration restent encore assez mal connus, sauf lorsque la plateforme a été acquise dans le Cloud. Dommage, car ces coûts plutôt modestes, mettent les plateformes LMS à portée du plus grand nombre d’entreprises (y compris de taille moyenne).
Un dernier enseignement à souligner, parmi tous ceux que contient le 3ème Baromètre Féfaur : la forte croissance des plateformes de gestion des talents. Elles remplacent progressivement les traditionnels SIRH manquant de l’agilité nécessaire sur la gestion des domaines clés que sont le recrutement, le onboarding, la gestion de la performance, de la mobilité ou la rémunération variable… La fonction LMS peut vivre sans, mais elle est amenée à prendre en compte d'une façon ou d'une autre le vase domaine de la gestion des talents.
Au coeur de ce mouvement, on mentionnera l’émergence en fanfare de la gestion des données et de leur exploitation grâce aux outils d’analytics. Sans doute la nouvelle frontière de la formation (le Baromètre 2018 devrait le confirmer).
Michel Diaz
Pour obtenir le 3ème Baromètre Féfaur "Gestion de la formation et des talents - plateformes et usages"
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